Les candidats admissibles au second tour du baccalauréat affrontent les épreuves écrites, aujourd’hui, mercredi 9 juillet, dans les différents centres d’examen. À Dakar, certains d’entre eux sont partagés entre stress, concentration et espoir.
Un peu partout dans les centres d’examen du Baccalauréat, les résultats du premier tour ont été dévoilés, hier, avec des taux de réussite assez mitigés à Dakar. Au centre d’examen du lycée Lamine Guèye, sur un total de 754 candidats, 113 ont été admis d’office, tandis que 200 autres ont été déclarés admissibles au second tour. Le centre de Seydou Nourou Tall, lui, enregistre 136 admis et 145 admissibles, avec au passage 60 mentions, dont 3 « Très bien », 15 « Bien » et 42 « Assez bien ».
Même ambiance au lycée Blaise Diagne où le président du jury 1173, Cherif Koma, annonce 109 admis au premier tour, dont 32 mentions. Les 115 autres candidats se retrouvent à plancher, aujourd’hui, pour tenter de valider leur diplôme. Dans les cours et les salles de classe, l’heure est à la révision intense et à la réflexion pour le second tour qui démarre aujourd’hui.
Au centre du lycée Lamine Guèye, un groupe d’élèves discute des matières à choisir pour maximiser leurs chances. « Il est difficile de faire un choix », confie une candidate qui a requis l’anonymat. Surprise d’avoir franchi le premier cap, elle réalise qu’il lui faudra rattraper un déficit de 20 points dans plusieurs disciplines : mathématiques, philosophie et français. « C’est notre dernière chance. Il faut bien choisir les matières pour maximiser nos points », lance Ousmane Diène, élève au lycée Lamine Guèye, visiblement concentré sur sa copie. Avec sa camarade Oumou Hawa Diallo, ils doivent chacun combler un écart de 27 points. Oumou opte pour l’algèbre, la philosophie et l’économie. Ousmane mise également sur l’algèbre et la philosophie. « Il faut bien choisir, c’est notre dernière chance », a-t-il indiqué. Les deux candidats espèrent que cette combinaison leur permettra de franchir le cap.
Au lycée Blaise Diagne, Cheikh Ibrahima Thiaw, élève en terminale L2, révise avec intensité. Il compte composer en philosophie, en anglais, mais aussi en physique-chimie, bien que celle-ci ne soit pas sa dominante. « Depuis hier, je quitte très tôt la maison à la Zone de captage pour venir réviser ici avec mes camarades », affirme-t-il, les yeux rivés sur son cahier. Il table sur une nouvelle méthode pour grappiller le maximum de points.
Pour ceux qui composent aujourd’hui, l’heure n’est plus au calcul, mais à l’action. Le second tour, souvent vécu comme un rattrapage, est surtout un sursaut d’espoir. « Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est une génération qui refuse d’abandonner », a fait savoir un surveillant. À l’en croire, les regards sont désormais tournés vers ces candidats de la dernière ligne droite. Ils devront faire preuve de concentration, de rigueur et de sang-froid pour transformer leur sursis en réussite.
Maguette Guèye DIEDHIOU