Sept Daara (écoles coraniques) ont été enrôlés, hier, par le Projet d’amélioration des performances du système éducatif (Papse). Il vise, entre autres, la modernisation de ces établissements.
MBOUR – Le ministère de l’Éducation nationale, à travers le Projet d’amélioration des performances du système éducatif (Papse), a signé, hier, des contrats de performance avec sept «daara » (écoles coraniques). La cérémonie tenue à l’inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Mbour 2 a réuni, autour des enjeux, les différentes parties prenantes. Ce programme qui vise la modernisation des écoles coraniques a pour objectif principal de les intégrer dans le dispositif éducatif afin d’offrir aux enfants des « daara » des compétences adaptées aux réalités du monde moderne. À côté de l’enseignement coranique, ces apprenants ciblés par le projet vont entrer en contact avec les sciences et la technologie. En plus de l’aspect pédagogique, ces conventions signées entre les Ief et les «daara » intègrent les aspects relatifs à la nutrition des bénéficiaires , à leur prise en charge sanitaire et à la gouvernance. « Il s’agit d’introduire dans ces daara, l’enseignement français à travers les langues et les communications, les mathématiques et les sciences. Au-delà de ces activités pédagogiques, il s’agit aussi d’accompagner les «Borom daara » dans le volet nutritionnel, à travers le financement des cantines, mais également le volet sanitaire pour prendre en charge les enfants dans le domaine médical », a expliqué l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Mbour 2, Serigne Fall.
Dans la mise en œuvre, le Papse ambitionne l’enrôlement de 1098 écoles coraniques à l’échelle nationale. Avec ses deux phases d’enrôlement, dont l’intégration respective de 600 et de 498 «daaras », ce projet innovant vise une démarche inclusive dans le secteur de l’éducation nationale. Pour cette phase, les «daara » choisis devront fournir chacun une liste de cent apprenants (au maximum) avec une fourchette d’âge comprise entre six et douze ans. « Ce sont des enfants qui ont entre six et onze ans de préférence, mais on peut également enrôler tous les autres enfants si le quota, qui est compris entre 40 et 100 au plus, n’est pas atteint. Ce qui fait que tous ces enfants pourront acquérir les compétences nécessaires pour être présentés ultérieurement au certificat de fin d’études élémentaires », a précisé Cheikh Bamba Guèye, chargé du suivi-évaluation du Papse. « Nous devons servir d’exemple et faire de ce projet un modèle de réussite. Cela va faciliter l’intégration prochaine de nouveau daara », a indiqué Amadou Ousmane Ndiaye, coordonnateur départemental de la Fédération des associations de maîtres coraniques du Sénégal.
Diégane DIOUF (Correspondant)