Dernier mois des vacances, septembre est aussi une période de préparation et de révision des calendriers scolaires. Certains établissements privés, affiliés au programme étranger, démarrent leur année académique durant ce mois et d’autres, spécifiquement sénégalais, prolongent des cours de vacances entamés dès mi-août.
C’est bientôt la rentrée scolaire dans certains établissements privés pratiquant le programme étranger. À l’institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar, située au cœur de la capitale, près de la cathédrale Notre-Dame des Victoires (cathédrale du souvenir africain), élèves et parents font des allers-retours, ce 21 août 2025, entre le bureau « Économat », l’accueil et le reste de l’administration située derrière le comptoir qui laisse un chemin menant à l’intérieur de l’école. Impossible de dépasser cet espace. L’accès est interdit. Il faut une autorisation et ce n’est pas pour aujourd’hui.
Une demande adressée au proviseur reste sans suite. Mais cela n’empêche pas de constater les chaleureuses accolades entre les camarades, feuilles en main, où l’on peut lire la mention « Relevé de notes », sans oublier la patience des parents pour inscrire ou réinscrire leur progéniture. D’ailleurs, une affiche sur la vitre de l’accueil renseigne que les inscriptions et les réinscriptions sont ouvertes depuis le 19 août 2025. Au rythme des débuts scolaires Awa Bao, venue inscrire sa fille, Aminata Seck, en classe de première dit apprécier la rigueur, l’exigence dans le travail et le bon suivi des élèves. Malgré la cherté, « 241.000 FCfa par mois sans le transport ni les frais de la cantine », la résidante de Sicap Foire, sourire aux lèvres, se dit satisfaite de la qualité de l’enseignement.
Elle renchérit qu’elle et sa fille s’y reconnaissent bien que les enfants en général n’apprécient pas la rigueur. Pour Bernadette, une autre mère en compagnie de son fils Jacques (Ndlr : noms d’emprunt), l’institution Sainte Jeanne d’Arc est « une bonne référence ». Arrivée récemment à Dakar, elle a choisi d’inscrire Jacques en classe de troisième du fait de la « rigueur et du sérieux dans l’éducation » dont a fait preuve l’établissement. À l’école franco-sénégalaise, l’ambiance est différente. Cet établissement élémentaire est situé à Fann, près de la corniche, rue Aimé Césaire.
Deux parents échangent avec Liliane Ndiaye, assistante de Mme Sauvel, la directrice de l’école. Mme Ndiaye confirme que la rentrée est prévue le 2 septembre 2025 et que l’établissement a reçu beaucoup de demandes. Elle informe que l’école prend chaque année, 400 élèves répartis en trois classes de 26 élèves pour chaque niveau, du Cp au Cm2. Liliane Ndiaye explique que l’établissement suit un programme français et un programme sénégalais. Ce dernier intervient à partir du Cm1 dans la préparation des élèves au Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et c’est le même diplôme que les autres établissements publics, précise Mme Ndiaye. Elle souligne que la différence se note sur le plan pédagogique.
La même mouvance s’observe dans les autres établissements privés sénégalais à l’image du Lycée Birago Diop. Dans les locaux de l’annexe 3 de ladite école sis au Point E, à la deuxième porte de l’immeuble administratif, quatre agents, dont une femme vêtue de blanc sont occupés avec des parents venus inscrire leurs enfants. Les derniers à venir patientent dans un mini salon en fauteuils rouges disposés en face du pôle administratif. D’après le proviseur, Abdoulaye Biaye, les inscriptions pour la nouvelle année académique et celles des cours de vacances sont ouvertes.
Pour cette école, la rentrée est prévue au mois d’octobre. Mais ce sont les cours de vacances qui se préparent. Elles sont programmées du 28 août au 24 septembre et les frais d’inscriptions sont fixés à 25.000 FCfa pour toutes les classes confondues, selon les renseignements de M. Biaye. Il avance que les programmes sont centrés sur les matières dominantes, notamment les mathématiques, le français, l’anglais.
Aïda GUEYE