L’Office du Baccalauréat a procédé, hier, à Dakar, au lancement d’une plateforme électronique dénommée PortailBac. Ce nouveau dispositif, présenté aux parties prenantes, vise à moderniser et à rendre plus performant l’enrôlement des candidats au baccalauréat et au Concours général.
L’Office du baccalauréat a lancé, hier, une plateforme électronique dénommée PortailBac pour digitaliser son système d’enrôlement des candidats à l’examen du Bac et au Concours général. Développé avec l’appui du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du centre piloté par de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), ce nouveau dispositif est hébergé par la direction de l’informatique et des services informatiques (Disi) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). Comme l’a indiqué Cheikh Ahmadou Bamba Guèye, directeur de l’Office du Bac, avec cet outil, leur structure est en train de vivre une nouvelle ère, car jusque-là, l’inscription à cet examen se faisait à l’aide d’une application sur clé Usb.
Quant au Concours général, c’est via des tableurs Excel que l’enrôlement se faisait. Après quelques années d’utilisation, cette méthode, indique-t-il, a révélé un certain nombre de contraintes, parmi lesquelles la défectuosité ou l’infection de certaines clés, la faible capacité de stockage, la lourdeur dans la compilation des données, les délais de transmission des supports entre autres. « C’est pour pallier ces difficultés et dans un esprit de modernisation que l’Office du baccalauréat a pris l’initiative de concevoir la plateforme numérique pour révolutionner l’enrôlement des candidats et avoir un système qui est beaucoup plus fiable, mais aussi une remontée des informations aux chargés d’examen dans les établissements », renseigne M. Guèye.
Il précise que chaque établissement va devoir créer un compte à cette plateforme numérique, « ce qui permettra d’avoir une vue globale des inscriptions ». La plateforme, a-t-il ajouté, permettra aussi de faciliter la transmission des données en temps réel à la Cyber-infrastructure nationale pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation (Cnri) et à Campusen pour faire le pré-enrôlement des élèves pour les universités sénégalaises et instituts d’enseignement supérieur.
Un outil fiable de gestion des données
Selon le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), Abdou Diouf, ce portail « constitue un outil formidable de gestion de données. Puisqu’il permettra de disposer de façon instantanée de l’ensemble des statistiques relatives au baccalauréat, mais également de faire des études affinées afin de comprendre et de sortir les évidences qui guident les performances des élèves ». L’Ansd compte également accompagner l’Office du Bac dans le processus de digitalisation de l’ensemble des archives, notamment les relevés dont certains datent de 1955.
D’après M. Diouf, cette base de données permettra aux chercheurs et à l’ensemble des acteurs de l’éducation d’avoir une idée des réformes sur l’évolution du système éducatif sénégalais. Le Pr Abdoul Aziz Diouf, directeur général de l’Enseignement supérieur, estime que ce portail n’est pas seulement un outil technique, mais une passerelle qui fédère les acteurs du système éducatif autour d’une mission commune : moderniser, sécuriser et simplifier les procédures liées à l’organisation du baccalauréat et du Concours général. M. Diouf invite l’Office du Bac à poursuivre la dématérialisation intégrale de ses procédures.
Maguette Guèye DIEDHIOU

