La région de Diourbel compte deux établissements d’enseignement supérieur habilités à délivrer des diplômes. Il s’agit de l’Université publique Alioune Diop de Bambey (Uadb) et de l’université privée Cheikh Ahmadou Bamba de Touba (Ucab). L’information a été donnée par le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Anaq Sup), Massamba Diouf, mardi, à l’occasion d’une rencontre avec les acteurs de l’éducation nationale de la région de Diourbel.
Le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup a profité de sa tournée à Diourbel pour se prononcer sur la situation actuelle de l’enseignement supérieur dans cette région. Il a déploré la léthargie de certains établissements privés supérieurs dans le processus d’habilitation et d’accréditation de leurs programmes.
Le professeur d’université a souligné que l’Université Alioune Diop est dans le processus qualité depuis longtemps et elle a été le premier établissement d’enseignement supérieur à être habilité et que beaucoup de ses programmes ont été accrédités. Il a ensuite ajouté que l’Université Cheikh Amadou Bamba de Touba s’inscrit dans la même dynamique après l’accréditation d’une partie de ses filières.
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Le secrétaire exécutif a précisé qu’en dehors de ces deux établissements d’enseignement supérieur, il n’y a que l’Université Cheikh Ahamdoul Khadim de Touba qui est dans le processus d’accréditation.
« Nous avons déjà reçu ses dossiers et nous sommes dans la procédure d’évaluation en vue de voir si l’habilitation sera obtenue ou pas. Par contre, concernant les autres établissements privés de la région, nous n’avons pas encore vu de trace qui s’inscrit dans cette dynamique de régularisation. Le constat est qu’à Diourbel beaucoup d’établissement privés d’enseignement supérieur ne sont pas encore dans l’habilitation et l’accréditation des programmes », a-t-il dit.
Relever le défi des infrastructures et des ressources humaines dans les établissements
Massamba Diouf a rappelé que les autorités de l’université Alioune Diop doivent consentir à beaucoup d’efforts si elles veulent que leur établissement reste dans cette dynamique de qualité. Il leur a recommandé de veiller sur le renforcement des infrastructures et des ressources humaines.
Les responsables de l’Anaq Sup ont organisé cette rencontre de discussions et de partages avec les acteurs de l’éducation nationale : Inspection d’académie, parents d’élèves, syndicats d’enseignants chefs d’établissements, enseignants universitaires) pour les inviter à se constituer des relais pour une bonne vulgarisation des informations en faveur des bacheliers.
« Nous sortons de l’examen du baccalauréat et, bientôt, des élèves vont procéder à des choix pour aller fréquenter des établissements d’enseignement supérieur. L’attente c’est une adhésion massive des acteurs de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur pour que les élèves et les étudiants puissent comprendre l’assurance qualité et les établissements habilités à délivrer des diplômes », a-t-il ajouté.
Le professeur Massamba a sollicité du gouvernement le renforcement du statut de l’Anaq Sup. D’après l’universitaire, cette réforme leur permet de pouvoir agir pleinement dans l’évaluation et dans l’application des résultats de l’évaluation afin d’empêcher les établissements non conformes à la réglementation du ministère de l’Enseignement supérieur de recruter des apprenants et de continuer à délivrer des diplômes.
« C’est pour cette raison-là que nous avons anticipé pour donner les bonnes informations aux usagers pour leur permettre de procéder à des judicieux », a-t-il remarqué.
Oumar Bayo BA (Correspondant)