Tous les établissements d’enseignement supérieur, notamment les universités, doivent respecter la réglementation en soumettant l’ensemble de leurs programmes de formation à l’accréditation qui est un critère de reconnaissance des diplômes. C’est ce qu’a soutenu, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Re cherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf. Il s’exprimait hier, à l’occasion de la cérémonie officielle de remise des rapports annuels de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseigne ment supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq Sup)
L’Autorité nationale d’assu rance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq-Sup) a remis, hier, ses rapports annuels 2020, 2021, 2022 et 2023. La cérémo nie a été présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf. À cette oc casion, ce dernier a rappelé l’im portance que les nouvelles auto rités accordent à ce sous-secteur. Selon M. Diouf, les autorités considèrent ce sous-secteur comme un « puissant levier de transformation qualitative » de la société. Cependant, malgré les importantes avancées par l’Anaq- Sup, notamment, dans l’amélio ration de la qualité et l’implémentation de l’assurance qualité, le ministre a relevé que des défis importants existent encore et des actions doivent être entreprises. « Je vais en citer quelques-unes : comme souligné par les textes lé gislatifs et réglementaires relatifs aux universités et autres établis sements d’enseignement supé rieur, l’assurance qualité est ins titutionnalisée et de ce point de vue, les Cellules internes d’assu rance qualité (Ciaq) doivent être renforcées en créant, notamment des lignes budgétaires qui leur seront dédiées », a dit le ministre Abdourahmane Diouf.
Ainsi, il a indiqué que désor mais, tous les établissements d’enseignement supérieur, no tamment les universités, doivent respecter la réglementation en soumettant l’ensemble de leurs programmes de formation à l’ac créditation qui est un critère de reconnaissance des diplômes. « Les textes régissant l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche doivent être revus, mis à jour et harmonisés. Les recommandations adressées aux universités doivent être mises en œuvre et pour certaines avec le concours du Mesri; l’harmoni sation des programmes doit être réalisée pour favoriser la mutua lisation des ressources humaines et la mobilité des étudiants », a t-il ajouté. À ces urgences, le ministre a aussi relevé le renforcement de capacités de l’Anaq-Sup pour lui permettre d’augmenter ses ca pacités d’évaluation des institu tions et des programmes. « Comme l’avait demandé le Pré sident Bassirou Diomaye Dia khar Faye lors du Conseil des ministres du 28 août 2024, je m’engage à renforcer l’Anaq-Sup et le dispositif national d’assu rance qualité pour relever les défis importants qui se posent dont la résolution fera avancer d’un bond important la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche », a promis le ministre en charge de l’Enseignement supérieur.
Renforcement de l’Anaq-Sup En réalité, a souligné pour sa part, le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup, le Pr Lamine Guéye, le sous-secteur de l’enseignement supérieur fait face à de nombreux challenges et mutations auxquels il est nécessaire de faire face. « Il s’agit notamment de la forte de mande d’accès à l’enseignement supérieur qui se traduit par une massification de nos établisse ments ; de l’émergence de pres tataires privés d’enseignement supérieur, nationaux et interna tionaux ; (…)», a-t-il listé. Au-delà de ces préoccupations, le secrétaire exécutif de l’Anaq Sup a soulevé l’équation de l’in ternationalisation de l’enseigne ment supérieur avec notamment la mobilité accrue des étudiants, des enseignants, des diplômés, du développement de l’enseigne ment transfrontalier, des co-di plomations, etc.
Mariama DIEME