Le directeur de cabinet du ministère de la Formation professionnelle et technique, Cheikh Fatma Diop, a présidé, hier, à Diamniadio, en présence du patronat et des syndicats, l’atelier national de partage des résultats de la mise en œuvre des recommandations issues de l’étude-bilan sur la formation professionnelle duale (2016-2024). Il en a profité pour réitérer l’engagement de l’État à travailler sur un schéma plus efficace concernant cette méthode.
RUFISQUE – Face à l’insuffisance du nombre de jeunes formés comme le révèle l’étude-bilan de la mise en œuvre du système dual depuis 2016 et suite à l’adoption du nouveau référentiel « Sénégal 2050 » de l’État concernant la formation, le directeur de cabinet du ministère de la Formation professionnelle estime qu’un changement de paradigme s’impose. Cheikh Fatma Diop qui présidait l’atelier national de partage des résultats de la mise en œuvre des recommandations issues de l’étude-bilan sur la formation professionnelle duale (2016-2024), hier, à Diamniadio, a insisté sur la nécessité de mettre en place un schéma plus efficace concernant cette méthode, notamment le financement.
« Cet événement est une étape décisive dans notre engagement collectif pour bâtir un système de formation professionnelle qui répond aux défis de notre économie et aux aspirations de notre jeunesse », a déclaré M. Diop. « Nous travaillons pour arriver à des décisions consensuelles sur le financement qui doit être revu et élargi, sur la gouvernance qui doit être simplifiée, mais surtout sur la place de l’économie qui doit être renforcée », a-t-il ajouté. Selon Cheikh Fatma Diop, lorsqu’on parle du système dual, il s’agit de deux modes d’apprentissages à l’école et en entreprise.
À ce propos, il estime qu’il faut donner la place à l’économie pour définir les curricula, mais également les secteurs dans lesquels le système dual se fera. Pour un financement équilibré et pérenne, il a préconisé une mobilisation des ressources internes et des partenaires privés, tout en explorant des mécanismes innovants pour garantir la durabilité de ce modèle de formation. Il estime qu’il faut renforcer aussi le rôle des entreprises dans la définition des compétences et la prise de décision. « La future charte de la formation duale sera le socle de cette collaboration renouvelée », dit-il.
Mohamed DIENE (Correspondant)