Dans une note parvenue à notre rédaction, l’Union Démocratique des Enseignants du Privé Laïc (UDEPL) peste contre l’indemnité de logement, qui reste bloquée à 15 000 francs CFA. Elle s’insurge et soutient qu’elle mènera un combat acharné contre ce qu’elle qualifie d’« aberration inacceptable ». « En effet, après des batailles très épiques menées par l’Union Démocratique des Enseignants du Privé Laïc (UDEPL) entre 2006 et 2012, l’Union nationale des Écoles Privées Laïques du Sénégal (UNEPLAS), organisation patronale, nous accordait une indemnité de résidence de 15 000 F CFA qui représente l’indemnité de logement, et une prime pour la qualité de l’enseignement variant entre 7 % et 3 % du salaire. Nous signalons que cette indemnité de logement varie entre 80 000 F CFA et 100 000 F CFA dans le privé catholique et qu’elle est de 100 000 F CFA dans le public », rappelle d’abord l’organisation syndicale.
Et de poursuivre : « Au mois de janvier 2023, le bureau exécutif national de l’UDEPL déposait sur le bureau de l’UNEPLAS et à la Direction générale du Travail une demande d’ouverture de négociations pour une augmentation substantielle de cette indemnité de logement très maigre au regard du coût du loyer, ainsi que de la prime pour la qualité de l’enseignement. Au mois de juillet 2023, la commission tripartite fut convoquée et nos propositions déclinées. Pour toute réponse à notre requête, le patronat, versant dans le dilatoire, nous demande d’attendre juillet 2024, le temps d’appliquer les augmentations générales dans le privé de juillet 2023. Le 17 juillet dernier, les négociations qui se sont déroulées tout au long de l’année scolaire 2025 devaient être finalisées afin que les accords soient signés et le protocole mis en application. »
Toujours dans ce communiqué signé du Bureau exécutif national, l’UDEPL dénonce : « À notre grande surprise, la Direction du Travail et le patronat semblent opter pour un blocage des négociations. La commission qui devait être convoquée dans la deuxième quinzaine du mois d’août ne l’est toujours pas. Cette attitude de refus d’augmenter les indemnités de logement et la prime pour la qualité de l’enseignement, de la part de nos patrons, montre que les propriétaires des écoles privées laïques, loin de se soucier des conditions de vie très précaires de leurs employés, ne sont motivés que par leurs intérêts d’ordre pécuniaire. Pendant que les enseignants du privé laïc vivent dans une pauvreté indescriptible pour des raisons de revenus très faibles, les déclarants responsables propriétaires d’écoles privées laïques refusent de partager les bénéfices générés, préférant vivre dans le luxe. Devant une telle situation, les enseignants du privé laïc comptent se mobiliser. Et dans les jours à venir, un plan d’action sera concocté et les autorités officiellement informées. »
O.B.N