Les enseignants de l’école élémentaire de Nianiar, un quartier de Réfane ont observé une « journée morte », ce lundi, pour protester contre l’agression de leur Directeur Ibrahima Diouf par un jeune du village.
Les enseignants de l’école élémentaire de Nianiar, un quartier de la localité de Réfane (département de Bambey) ont observé, le lundi 13 janvier 2025, une journée morte. Ils ont décidé de libérer les élèves pour protester contre la violence exercée par un jeune du village sur leur Directeur général, Ibrahima Diouf. Ce dernier a été agressé dans la cour même de l’établissement scolaire par un jeune lutteur du village du nom de Moussa Ngom allias ‘’Gouy-Gui’’, selon les informations recueillies auprès des enseignants.
Les faits se sont déroulés le jeudi 09 janvier 2025. Le Directeur de l’école élémentaire, Ibrahima Diouf qui a constaté depuis quelques temps, des cas de vandalisme sur le matériel de l’établissement, mais aussi sur les arbustes dans la cour de l’école, avait décidé, ce jour, de monter la garde pour démasquer les auteurs. Ainsi, il s’est mis à l’abri guettant les vandales. Quelques temps après, un groupe de quelques jeunes surgit et démarre leur acte de vandalisme contre les plants et autres matériels scolaires.
Dès que le Directeur M. Diouf est sorti de sa planque, ils prirent la poudre d’escampette, selon les informations des enseignants. Toutefois, le Directeur parvient à maitriser un des jeunes et l’amena dans son bureau pour lui demander l’identité des autres complices. Ce fait créa un attroupement dans l’établissement. Le jeune Moussa Ngom, à bord de sa charrette tombe sur le spectacle. Il stoppe son cheval et vient exiger au Directeur « de laisser partir le jeune » qui était dans son bureau. Face au refus du Directeur qui a voulu tirer cette affaire au clair, le jeune Ngom se fâche. Le Directeur lui demande sortir de son établissement.
Mais dès que M. Diouf et le jeune se sont retrouvés dans la cour, d’après les témoins, le jeune, usant d’une prise de lutteur, a soulevé le Directeur avant de le plaquer au sol. Le Directeur Diouf, âgé de plus de 50 ans, sonné mis du temps à se relever. Depuis, il se plaint de douleur au niveau du haut de la poitrine (clavicule). Craignant l’arrestation du jeune, les sages du village ont pris d’assaut la demeure du Directeur de l’école élémentaire de Nianiar le suppliant de ne pas porter plainte.
Face à cette pression, le Directeur n’a pas encore porté plainte. Cela a entrainé la colère de tous les enseignants de l’école qui ont décidé de se faire entendre. Pour eux, cette agression n’est pas le premier incident contre les enseignants de Réfane souvent « harcelés » par certains jeunes du village, notamment ceux exclus du système scolaire pour problème de comportement.
Le lundi 13 janvier 2025, les enseignants de l’école élémentaire de Nianiar ont tenu la journée morte, disent-ils, pour alerter contre les violences en milieu scolaire et les actes de vandalisme dans leur école. Ils ont informé l’Inspection de l’éducation et de la formation de Bambey contre ces actes répréhensibles et demandé à la justice de faire son travail dans cette affaire.
Oumar KANDE