L’élève Pape Natango Mbaye, en situation de handicap, a obtenu la mention « Bien » au bac en rédigeant avec ses pieds. Le Mouvement national des patriotes handicapés (Monaph) y voit un symbole fort de résilience et d’espoir pour une école inclusive.
Le Mouvement national des patriotes handicapés (Monaph) a exprimé sa profonde admiration à l’égard de Pape Natango Mbaye, élève en situation de handicap moteur, qui s’est distingué au baccalauréat 2025 par une performance exceptionnelle. Inscrit en série S2 au jury 1293 du lycée mixte de Ngane Saër, à Kaolack, il a obtenu le meilleur score de son centre, avec la mention « Bien », en rédigeant toutes ses épreuves avec ses pieds. « C’est une prouesse admirable qui incarne la résilience, la détermination et le potentiel immense des personnes handicapées », déclare le Monaph dans un communiqué officiel diffusé hier, dimanche 13 juillet, saluant « un parcours hors du commun ». Cette réussite, selon le Mouvement, révèle « l’urgence d’une réforme ambitieuse et inclusive du système éducatif sénégalais », conformément aux engagements du président Bassirou Diomaye Faye. Parmi les mesures attendues figurent la construction d’instituts spécialisés, la généralisation de l’éducation inclusive, le renforcement des infrastructures pédagogiques adaptées et le soutien aux outils comme le braille et la langue des signes. « Nous appelons à une prise en charge renforcée du parcours universitaire de Pape Natango Mbaye, que ce soit au Sénégal ou à l’étranger », insiste le Monaph en lançant « un appel à la responsabilité collective pour garantir à chaque enfant handicapé une éducation équitable et digne ». Le mouvement réaffirme sa confiance au chef de l’État et à son Premier ministre, par ailleurs leader du parti Pastef, pour inscrire durablement les droits des personnes handicapées dans les politiques publiques. Enfin, le Monaph adresse ses félicitations à la famille de l’élève, à ses enseignants, à l’association Jokoo Sénégal/Deutschland et à tous ceux qui ont contribué à cette victoire, « symbole d’un Sénégal plus juste et plus inclusif ».
Daouda DIOUF