À l’occasion de l’ouverture du forum de lancement du processus d’élaboration de la Stratégie nationale d’équité hier à Dakar un panel introductif a été tenu sur le thème : « Justification d’une stratégie nationale de l’équité dans le contexte du référentiel Vision Sénégal 2050 ».
Participant aux débats, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a plaidé pour une éducation universelle de qualité, qui, selon lui, constitue le point de départ de l’équité. Animant les discussions lors du panel introductif, le ministre de l’Éducation nationale a axé son intervention sur l’importance de l’éducation pour bâtir une société équitable. « En prenant la parole aujourd’hui, je le fais avec la conscience solennelle de porter non seulement la voix du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal, mais aussi celle d’un pays qui croit en la promesse de l’école comme levier de dignité, de justice et de réconciliation sociale », a-t-il déclaré d’entrée.
Selon lui, en matière d’éducation, l’équité n’est rien d’autre que «cette exigence radicale de regarder chaque enfant dans le cadre de l’école, de façon globale, non pas seulement comme un élève ou comme un enfant, mais comme un monde en devenir». Dès lors, il a rappelé que, conformément à la Vision Sénégal 2050, dans son axe 2 intitulé «Capital humain de qualité et équité sociale», l’exigence d’équité impose d’offrir les mêmes conditions d’éducation à tous, afin d’éviter que «les conditions sociales ou géographiques ne déterminent la trajectoire de vie». «L’enfant qui marche des kilomètres pour rejoindre une classe sans table ni manuel scolaire, la jeune fille que l’on retire de l’école pour un mariage précoce, le garçon qui abandonne pour aider aux champs : ce sont là les visages concrets de l’iniquité », a-t-il souligné.
Partant de ce constat, le ministre a appelé à structurer l’éthique éducative autour de trois principes, dont le premier est : «une éducation et une formation pour tous». «En tant que ministre de l’Éducation nationale, je tiens à souligner que notre priorité absolue est de garantir un accès universel, équitable et inclusif à une éducation de qualité, depuis la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur, en passant par la formation professionnelle», a-t-il fait savoir. Pour le ministre de l’Éducation, cela implique : «la réduction des disparités géographiques, l’inclusion des enfants vivant avec un handicap ou en dehors du système éducatif, le renforcement de l’enseignement technique, la formation professionnelle et l’adéquation emploi-formation, etc.».
Souleymane WANE