Le redéploiement de certains de leurs collègues aux lycées Limamou Laye de Guédiawaye et Abdou Aziz Sy (ex-Pikine-est) n’enchantent guère les enseignants de ces deux établissements. Ils l’ont fait savoir, hier, à l’occasion de l’assemblée générale tenue, hier, au lycée Mame Abdou Aziz Sy et compte durcir le ton pour amener l’autorité académique à renoncer à la décision.
PIKINE- Réunis en assemblée générale, hier, des enseignants de l’académie de Pikine-Guédiawaye ont exprimé leur désarroi contre le redéploiement de certains de leurs collègues des lycées Limamou Laye et Mame Abdou Aziz Sy. Ils jugent anormal et arbitraire cette décision prise par l’autorité académique. Ils ont décidé, au terme de leur assemblée générale, de durcir le ton afin de pousser l’inspecteur d’académie (Ia) à revenir sur la mesure.
« Après informations tirées des ordres de service, les enseignants ont unanimement dénoncé le caractère arbitraire et injustifié de ces mesures, jugées contraires aux besoins réels des établissements concernés. Plusieurs redéploiements ont déjà été effectués, d’autres seraient en préparation, alors même que les lycées connaissent un déficit manifeste d’enseignants dans plusieurs disciplines », a déploré le professeur de philosophie Atou Bèye, porte-parole du jour. Il estime que cette décision est une dérive et une atteinte à la stabilité des établissements concernés. Réunis en comité, les enseignants de l’académie n’excluent pas de perturber totalement le système si l’inspecteur d’académie ne renonce pas à ce redéploiement.
Interpellé sur le sujet, l’Inspecteur d’académie (Ia), Mbaye Babou explique qu’il s’agit juste d’un impératif de rééquilibrage du personnel. « J’ai procédé à un audit exhaustif du personnel, ce qui est d’ailleurs une recommandation du ministère. Car, il faut une rationalisation de l’utilisation du personnel. J’ai convoqué les chefs d’établissements et les syndicats dans le cadre d’un dialogue pour leur expliquer la situation de l’académie », a-t-il confié. Car, dit-il, on trouve du personnel disponible dans certains grands lycées alors que dans d’autres, ce n’est pas le cas. « Après inspection, nous nous sommes rendu compte que c’est un travail de rééquilibrage qui doit être fait pour ces deux lycées », a précisé M. Babou.
Abdou DIOP (Correspondant)

