Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a tiré la sonnette d’alarme sur la prolifération d’universités privées non reconnues au Sénégal.
Lors de la présentation de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, il a révélé que sur 298 établissements privés recensés, 155 ne disposent d’aucune habilitation officielle.
Parmi les 298 établissements, seuls 14 fonctionnent avec un agrément définitif. En revanche, 86 détiennent un agrément provisoire datant de plus de quatre ans, tandis que 55 autres opèrent avec un agrément provisoire en cours de validité.
Dr Diouf a invité les établissements concernés à régulariser leur situation. « Nous leur tendons la main pour se mettre en règle. Mais si, malgré cela, certaines universités ne remplissent pas les conditions, nous allons les fermer », a-t-il averti. Il précise que l’État a offert toutes les possibilités de mise en conformité avant d’en arriver à des mesures de fermeture.
« Quand on les fermera, qu’elles ne viennent pas dire que nous jouons aux gendarmes. Nous leur avons donné toutes les chances de valider leurs diplômes », a insisté le ministre.
Cette situation compromet la reconnaissance des diplômes délivrés par ces structures non agréées, au détriment des étudiants et de leurs familles. Pour y remédier, le ministère prépare une réforme structurelle visant à assainir le secteur, sans céder à la répression. L’approche privilégiera le dialogue et l’accompagnement progressif des établissements vers la régularisation.