Le ministre Moustapha Guirassy invite les acteurs du système éducatif sénégalais à s’approprier le modèle japonais d’enseignements-apprentissages. Il a présidé, hier, à Diamniadio, un symposium-restitution d’une visite effectuée, en janvier dernier, au Japon.
RUFISQUE – Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a présidé, hier, un symposium sur les enseignements de la visite que son département avait effectué, en janvier dernier, au Japon.
« Les enseignements tirés de la mission ne sont pas considérés comme des modèles à transposer de manière mécanique. Ils sont plutôt des sources d’inspiration pour bâtir notre propre modèle de pratiques éducatives enraciné dans nos valeurs, adapté à nos réalités et tourné aussi vers l’excellence », a soutenu le ministre lors de la rencontre. Selon lui, il s’agit d’apprécier les ressemblances et les dissemblances en matière de pratiques éducatives entre les deux nations et en tirer profit. « Le Japon, par son histoire, son système éducatif, son capital spirituel ressemble fort bien aux précieux gisements dont le Sénégal regorge. Il est un modèle inspirant pour notre Nation désireuse de bâtir une éducation de qualité, équitable et résiliente », estime-t-il.
Le ministre en a profité pour revenir sur son ambition de faire évoluer notre système éducatif vers une société éducative, notamment à travers le programme Nithé (Nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation) qui, dit-il, est une approche scolaire visant à former, à l’horizon 2035, un citoyen bien adossé à son socle endogène de valeurs africaines et spirituelles. Moustapha Guirassy a salué les fondements du système éducatif japonais axés sur le sens, sur l’humain, sur la résilience, la discipline, le travail, l’éthique, l’innovation pédagogique et l’investissement constant dans le développement professionnel. L’ambassadeur du Sénégal au Japon, Jean Antoine Diouf, qui est intervenu en ligne, a emboîté le pas au ministre en évoquant trois points frappants du modèle japonais.
Il s’agit, selon lui, de la centralité de l’humain dans la dispense des enseignements à travers les valeurs morales et civiques ; du caractère inclusif de l’éducation ; et de l’adéquation entre la formation de contenus avec les besoins de la société actuels comme futurs. Dans la même lancée, l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Takeshi Akamatsu, a vanté le modèle japonais qui, a-t-il fait savoir, repose sur son capital humain. « Le Japon, fort de son propre parcours en tant que Nation aux ressources naturelles limitées, est convaincu que le développement humain est le moteur essentiel des transformations qualitatives nécessaires à l’installation d’un développement », a soutenu le diplomate. Toutefois, il a réaffirmé que son pays va œuvrer aux côtés du Sénégal pour renforcer davantage cette coopération exemplaire au bénéfice des enfants du Sénégal.
Mohamed DIENE (Correspondant)
