L’Office du Bac a rendu publics, hier, les résultats du premier tour du baccalauréat général 2025. Sur 156.050 candidats ayant effectivement composé, seuls 32.961 sont admis d’office. Soit un taux de réussite de 21,12 %.
Les résultats du premier tour du baccalauréat général sont connus depuis hier, mardi 8 juillet. Publiés par l’Office du Bac, ceux-ci confirment une tendance bien installée : celle d’un examen de plus en plus difficile à franchir pour une majorité d’élèves. D’après les chiffres, 160.154 candidats étaient inscrits cette année, toutes séries confondues. 156.050 se sont effectivement présentés aux épreuves, et 32.961 ont été déclarés admis ; soit un taux de réussite global de 21,12 % au premier tour.
Autrement dit, près de 8 candidats sur 10 n’ont pas réussi à franchir cette première étape, et 48.751 d’entre eux sont renvoyés au second tour. Le reste, soit environ 74.000 élèves, est d’ores et déjà recalé sans appel.
Selon les chiffres de l’Office du Bac, les séries littéraires concentrent plus de 131.000 inscrits ; soit environ 82 % des effectifs. La série L’1 à elle seule regroupe 40.239 candidats, loin devant les séries scientifiques, dont la S2 (23.681 inscrits) et la S1 (578). « Ce déséquilibre ancien dans l’orientation scolaire se reflète aussi dans les résultats. Si la série S2 affiche 7.708 admis, la série L’1 en compte 4.285. Le taux de réussite est donc plus faible, malgré un nombre de candidats largement supérieur », explique l’Office du Bac.
« Ce choix massif pour les filières littéraires, souvent guidé par le manque d’orientation ou la perception erronée de la difficulté des matières scientifiques, limite les perspectives professionnelles des candidats, dans un pays qui a pourtant un besoin criant de profils techniques et scientifiques », a-t-on indiqué. Le document renseigne que « seulement 128 mentions Très Bien ont été décernées, tous profils confondus ». Les mentions Bien s’élèvent à 10.172, et les mentions Assez Bien à 6 .216 ; soit 7.516 mentions en tout.
« Sur les 32.961 admis durant ce premier tour, à peine 22% ont obtenu une mention, ce qui pose des questions sur la qualité générale des apprentissages, mais aussi sur les conditions d’encadrement et de préparation », a-t-on expliqué.
« Ce faible taux d’admission au premier tour met en lumière les difficultés systémiques du système éducatif sénégalais : surpopulation des classes, déficit d’enseignants qualifiés, inégalités territoriales d’accès aux ressources pédagogiques et le choix de l’orientation », lit-on dans la source. « Autant de failles qui rendent difficile la réussite de l’écrasante majorité des élèves, notamment dans les zones rurales », a-t-on soutenu.
Daouda DIOUF