Dans le but de contribuer à l’accès à l’éducation française dans la ville religieuse de Touba, Mountakha Dieng, un jeune auteur, a décidé d’utiliser sa plume. Dans son livre intitulé « Éducation à Touba: Entre illusions et réalités », il évoque la problématique des écoles publiques françaises dans la localité. La cérémonie de lancement a eu lieu jeudi le 15 mai 2025, à l’auditorium de Darou Khoudoss.
L’auteur du livre « Éducation à Touba: Entre illusions et réalités » estime que le principal défi de la ville religieuse réside dans l’éducation. Mountakha Dieng a révélé des obstacles auxquels les jeunes de Touba font face pour avoir un accès à une école publique française.
Étudiant en première année à la faculté des juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’auteur, originaire de Touba, fait partie des élèves ayant réussi leur baccalauréat à l’établissement privé Fallou Gallas de Mbacké. « Pour moi, ce serait un très grand pas, en rentrant dans ce monde de la littérature, de dédier mon premier ouvrage à ma localité», a-t-il déclaré.
Pour l’auteur, il est impossible de discuter de l’éducation à Touba, sans mentionner les obstacles auxquels les élèves font face pour se rendre à Mbacké. À ce sujet, il évoque les soucis liés au transport des potaches de Touba à Mbacké, en souhaitant que les responsables trouvent des réponses à ces problèmes.
« Cheikh Ahmadou Bamba n’a jamais refusé une quelconque école. »
Et bien que les établissements d’enseignement publics français demeurent prohibés dans la ville religieuse, Mountakha Dieng estime que l’opinion du Cheikh, à savoir Cheikh Amadou Bamba, le fondateur du Mouridisme et de cette ville, est différente à ce sujet. C’est ce qui constitue le premier chapitre de son ouvrage. « Ce que j’ai découvert lors de mes recherches est que Cheikh Ahmadou Bamba n’a jamais refusé une quelconque école. Il n’a jamais refusé un quelconque savoir », a-t-il indiqué.
Ainsi, il souligne que Serigne Touba a constamment valorisé tout ce qui bénéficie à sa communauté. De plus, Mountakha Dieng pense que cette question concerne à la fois, les religieux et les autorités politiques.
« Toutes les autorités doivent prêter une attention particulière à ce problème », dit-il. Il trouve que les défis ne sont pas uniquement d’ordre religieux. Mais, il incombe aussi aux dirigeants politiques de prendre leurs responsabilités.
Néanmoins, il a félicité les nouvelles initiatives du ministre de l’Éducation nationale, qui, d’après lui, a mis en place des ateliers sur cette thématique. Un geste qu’il a accueilli avec enthousiasme en précisant qu’il s’agit d’une volonté claire de s’attaquer à ce problème qui persiste depuis trop longtemps.
Birane DIOP (Correspondant)