Dans le cadre de l’expérimentation de la nouvelle gestion du CFEE, l’Inspecteur d’académie de Dakar, Cheikh Faye, revient sur les clés du succès de ce test grandeur nature. Entre planification rigoureuse, engagement des acteurs et supervision rapprochée, l’expérience ouvre la voie à une généralisation nationale dès 2026.
« Ce succès, nous le devons à une bonne préparation de l’examen, avec la tenue de rencontres préparatoires à tous les niveaux », explique Cheikh Faye, inspecteur d’académie de Dakar. En effet, au niveau des IEF, des Comités locaux de développement (CLD) ont été organisés autour des sous-préfets. L’objectif était clair : amener l’autorité administrative à mobiliser l’ensemble des services compétents pour accompagner l’organisation de l’examen.
Parallèlement, au niveau de l’Inspection d’Académie, plusieurs réunions se sont tenues. Elles ont d’abord réuni les IEF, puis les bureaux des examens et concours (BEXCO) des IEF et de l’IA. Ensuite, des rencontres ont été organisées entre les BEXCO, les inspecteurs chargés des évaluations des IEF et l’équipe de l’IA. Enfin, une réunion de validation du dispositif s’est tenue avec la Direction des examens et concours (DEXCO), en présence des IEF, des équipes de l’IA et des BEXCO.
Ces différentes étapes, souligne M. Faye, « ont permis d’évaluer les acquis de la phase test du dispositif ». Au-delà de la préparation technique, il a également salué l’engagement des différentes parties prenantes : la DEXCO, l’IA de Dakar, les IEF et les établissements scolaires. Selon lui, « les agents impliqués avaient fait de la réussite de cet essai un défi à relever ».
Par ailleurs, il insiste sur un autre facteur déterminant : la mise en place d’un schéma de suivi et de supervision rapprochée des centres, couplé à un dispositif de veille permanent. Ce système a permis d’anticiper et de lever rapidement les contraintes éventuelles, tout en réduisant les risques potentiels.
Au final, « aucun dysfonctionnement majeur n’a été noté, le processus a été bouclé en huit (8) jours ouvrables et les résultats publiés le neuvième jour », affirme l’inspecteur Faye. Cependant, il avertit que pour généraliser ce processus à l’échelle nationale, il faudra « une bonne planification des commissions, une formation rigoureuse des chefs de centre et agents de saisie, ainsi qu’une connexion internet fiable ».
S’agissant des résultats de cette année au CFEE, M. Faye les juge globalement satisfaisants, mais estime qu’il reste une marge de progression au regard du potentiel de Dakar. La capitale dispose, selon lui, « d’enseignants chevronnés et du minimum requis en infrastructures et services essentiels ».
Pour ce qui est du baccalauréat général, il se veut rassurant : « Les activités préparatoires sont bouclées, les cantines des épreuves sécurisées, le convoyage vers les centres est en cours, les avances des examinateurs sont payées, et les surveillants ainsi que les secrétaires de jury sont convoqués. »
En conclusion, il a annoncé que la supervision se fera en partenariat avec l’Office du Bac et le ministère de l’Enseignement supérieur, afin d’apprécier le bon déroulement du premier jour du BAC 2025, prévu mardi.