La révision du statut des enseignants décisionnaires, l’arrêt systématique de la surimposition des rappels dus aux enseignants et la convocation sans délai du Comité de suivi des accords ; ce sont entre autres les revendications faites par la centrale syndicale G7 des enseignants du moyen et secondaire à la veille de la rentrée scolaire.
Afin d’avoir une rentrée scolaire réussie et une année apaisée, le gouvernement a tenu le 3 octobre dernier un Conseil interministériel. A cette occasion, des mesures ont été annoncées et des directives données pour l’atteinte des objectifs portant sur la formation d’un capital humain capable de mener la transformation humaniste pour une société juste et souveraine.
Pour la centrale syndicale G7 qui réunit le Saemss, le Sels, l’Uden, les deux Cusems, le Siens et le Snelas/ FC ; ceci devra inéluctablement passer par une gouvernance « efficiente ». Mais aussi, un climat social « apaisé », un environnement scolaire « sain », des équipements adaptés aux besoins et un personnel « suffisant et motivé ».
Régler définitivement et concrètement les points du passif social
Sur ce, le G7 invite le Gouvernement à régler définitivement et concrètement les points du passif social. Il s’agit notamment de la révision du statut des enseignants non fonctionnaires, communément appelés décisionnaires, à travers la signature immédiate des projets de décrets modifiant les décrets 2006-392 et 74-347.
Pour ces syndicalistes du moyen-secondaire, l’État doit mettre fin systématiquement la surimposition des rappels dus aux enseignants. Et également, il urge pour eux de convoquer sans délai le comité de suivi des accords et l’ouverture de négociations sur les questions nouvelles.
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Ils réclament, dans ce sens, le parachèvement de la Formation diplômante universelle (FDU) des enseignants à la FASTEF, à l’INSEPS, au CNEPS et à l’ENSEPT et dans les CFRPE.
« En outre, le G7 condamne avec la dernière énergie l’inertie constatée dans l’application des accords portant sur l’habitat social, la réforme des retraites, la digitalisation des procédures et actes administratifs, le paiement des indemnités des classes spéciales dans les EFA, le relèvement des budgets des établissements scolaires, le paiement des indemnités aux intervenants extérieurs des CRFPE au titre des formations des promotions de 2023-2024 et 2024-2025 etc. », lit-on dans le document.
Une conférence de presse prévue pour décliner les actions prévues
Ainsi, les syndicalistes estiment qu’il urge de procéder à l’apurement de tous les accords signés et de respecter tous les engagements pris. Ceci, afin de garantir à l’école sénégalaise un environnement stable, seul gage de performance.
« Il est regrettable de constater qu’en dépit des immenses efforts consentis par les syndicats depuis quelques temps pour privilégier le dialogue et la concertation afin d’assurer le bon fonctionnement du système éducatif, le gouvernement continue d’ignorer les préoccupations du secteur de l’Éducation et de la Formation », déplorent les syndicalistes.
Aujourd’hui, pour mettre fin à cette situation, le G7 appelle tous les enseignants à la vigilance et à la mobilisation pour la satisfaction de leurs préoccupations. D’ailleurs, le G7 décrète le plan d’actions d’alerte.
Ils lancent à partir du 08 octobre 2025, « un mois d’octobre rouge » avec port de brassard rouge en guise d’avertissement. Le 10 octobre 2025, ils comptent tenir une conférence de presse pour décliner les actions prévues par le G7.
Mariama DIEME