Le Directeur du Crous Sine Saloum de l’Université El Hadj Ibrahima Niasse, Dr Jean Birane Gning et son équipe ont profité de l’UniverSalon organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de le Recherche et de l’Innovation au Cices (du 13 au 15 juin 2025) pour expliquer l’offre de formation de leur institution. Celle-ci est basée sur des formations professionnelles qualifiantes en conformité avec la Vision Sénégal 2050, a-t-on indiqué.
« Ce salon est innovant en son genre, qu’il ne s’est jamais produit au Sénégal pour permettre aux élèves de choisir dès à présent les filières, les formations, les universités, les départements et même les régions où ils souhaiteraient poursuivre leurs études, leurs recherches et leurs formations », a déclaré le Directeur du Crous Sine Saloum, Dr Jean Birane Gning. L’Université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein) a essayé d’aligner ses enseignements sur la Vision Sénégal 2050, a-t-il indiqué dans le stand ouvert par leur institution à l’UniverSalon du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation au Cices.
« Nous sommes tous là. Nous sommes venus montrer ce que nous avons de meilleur. Ce qui doit faire que les élèves, les futurs bacheliers, devront nécessairement choisir l’Université El Hadji Ibrahima Niasse qui est une université thématique, une université vraiment en ouverture avec ce qui se fait aujourd’hui dans le monde. Ceci de par les formations que nous offrons au niveau pédagogique, mais aussi les services que nous offrons au niveau du centre des œuvres sociales », a expliqué le Directeur du Crous Sine Saloum. Concernant les services que le Centre des œuvres de l’université El Hadji Ibrahima Niasse offre, c’est naturellement tout ce qui se fait dans les autres universités publiques.
« C’est l’hébergement, les soins de santé, la restauration » à la seule différence que celle-ci se distingue par le transport des étudiants que les autres n’ont pas. Nous offrons la connexion internet gratuitement à tout le monde dans tous nos bâtiments. Nous offrons également, le canal pour pouvoir être au diapason, suivre l’information partout », a indiqué le Dr Gning. Des formations alignées aux besoins du marché du travail Le Directeur du Crous Sine Saloum rappelle aussi que leur établissement est une université où on étudie l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’environnement, l’informatique.
Des formations qui selon lui, sont « actuelles » et alignées aux besoins du marché du travail. « Ce sont des formations qui peuvent générer très rapidement des emplois. Ce sont des formations professionnalisantes et nous, du côté du Crous, nous avons jugé nécessaire d’assurer la continuité de ce que les étudiants reçoivent comme formation au niveau pédagogique. Et c’est de là qu’est née l’idée de fermes intégrées que nous sommes en train de mettre en place », fait-il savoir. La réalisation de ces fermes ne doit pas être une équation d’après le Directeur du Crous Sine Saloum.
« Nous avons la terre, le soleil et des étudiants disciplinés. Nous mettons en place des fermes intégrées pour produire ce que nous mangeons et manger ce que nous produisons et au-delà, produire pour les autres universités comme celles qui sont à Dakar et dans les autres régions qui n’ont pas assez d’espace et qui n’ont pas également ces types de formations comme nous », précise-t-il. Selon M. Gning, l’objectif, c’est aussi de produire et revendre pour soulager l’État financièrement. « Parce que les recettes qui seront générées vont servir à réduire ou participer aux charges de fonctionnement de l’université aussi bien sur le côté pédagogique que sur le plan social. Nous avons récemment testé quelque chose qui a réussi.
Nous avons des agents qui sont qualifiés, qui ont déjà une formation en fabrication d’eau de javel, de savon et d’autres produits détergents. Maintenant, nous achetons la matière première et nous produisons notre eau de javel, nos liquides de refroidissement, notre savon et tout ce qu’il faut pour réduire nos charges internes. Nous allons très bientôt installer une buanderie. Les machines sont déjà disponibles. Une initiative qui sera également élargie aux étudiants », dit-t-il. Ces projets innovants au profit des étudiants L’autre innovation présentée aux visiteurs du stand du Crous Sine Saloum à l’UniverSalon, c’est le pavillon des tout-petits.
« Nous avons un projet de mettre en place ce qu’on appelle le pavillon des tout-petits. Nous sommes en train de mettre en place, en collaboration avec la direction de la petite enfance et des cases des tout-petits, le pavillon des tout-petits, où on aura une crèche. Mais également, une école maternelle jusqu’à la grande section. Ce qui permettra aux étudiantes mères de pouvoir laisser leurs enfants au niveau de cette crèche et d’aller vaquer à leurs occupations et étudier. Nous pensons que c’est aussi un moyen de maintenir les filles à l’école », a indiqué Jean Birane Gning. Face à la percée du numérique, le Directeur du Crous affirme qu’ils sont également une université où la digitalisation est devenue une réalité.
« Nous sommes l’université par excellence où la digitalisation doit se faire, parce qu’étant répartie entre trois régions administratives. Nous avons un campus à Kaolack, un à Fatick et un autre à Kaffrine sans compter celui de Toubakouta. En tant que directeur, j’ai besoin de pouvoir vérifier directement ce qui se passe un peu partout », dit-il. Et là, la digitalisation joue un rôle important. Le Crous SS ne limite pas seulement à offrir des services sociaux à ses étudiants. Le nouveau directeur et son équipe ont également lancé une initiative dénommée « Job d’étudiant ».
« Nous avons trouvé qu’il y a certains étudiants qui ont des difficultés parce qu’ils viennent de familles modestes. Nous leur permettons de travailler 4 heures par semaine pour avoir l’équivalent de la bourse afin d’acheter leurs tickets et de pouvoir payer les chambres. Au terme de l’année, ce travail sera sanctionné par une attestation qu’ils pourront mettre dans leur Curriculum vitae (Cv) », indique Dr Gning. Etant une université qui offre des formations agricoles, le Directeur du Crous a jugé nécessaire d’initier aussi le projet « Un étudiant, un permis de conduire ».
« Et nous voulons même aller plus loin pour réfléchir ensemble avec d’autres organisations pour initier nos étudiants à la conduite d’engins qui seront dans des filières similaires. Puisque, si on fait de l’agriculture, on doit savoir conduire un tracteur. Ce sont autant d’initiatives qui font qu’un étudiant qui vient visiter notre stand et le stand du rectorat de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse, devrait pouvoir sans doute choisir les yeux fermés sa filière », estime-t-il.
Un plaidoyer pour le renforcement du budget du Crous Dr Jean Birane Gning reconnait que la réalisation et la pérennisation de ces projets nécessitent un financement soutenu. Pour cela, il lance un appel à l’Etat. Car, soutient-il, l’Université Sine Saloum a la ferme volonté de changer de paradigme. C’est pourquoi, elle a initié des choses qui méritent, selon lui, d’être valorisées. « Nous avons besoin de moyens et nous attendons de l’autorité, de la hiérarchie notamment du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du chef du gouvernement, le Premier ministre, Ousmane Sonko qu’ils jettent un regard particulier en faveur de l’université transversale qui est dans les trois régions, l’université qui a l’ambition de faire accélérer la vision du président de la République et le référentiel de l’émergence à l’horizon 2050.
Nous devons également, contribuer largement à l’autosuffisance alimentaire, la sécurité alimentaire. Pour cela, nous avons besoin, d’un accompagnement supplémentaire d’une diligence et d’un arbitrage particulier » plaide-t-il.