Étendu sur 100 hectares, le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim (CCAK) de Touba a maintenant un terrain destiné à sa ferme agricole intégrée. Cet espace, qui sera utilisé pour l’apprentissage et la recherche des étudiants de l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK), a été le sujet d’un atelier de discussion et de réflexion entre divers intervenants ce mardi.
Ce mardi, le complexe Cheikh Ahmadoul Khadim (CCAK) a servi de lieu de rencontre pour les représentants de l’Enseignement supérieur et du secteur agricole. Ils ont été conviés par le président à un atelier de discussion et de réflexion sur l’exploitation de la ferme agricole intégrée de cet établissement éducatif.
Localisé à Kéléle Diop, à 9 kilomètres de Touba, le site de 100 hectares destiné à accueillir la ferme agricole intégrée a été offert au complexe par le khalife général des mourides. Ce dernier a entouré le terrain d’une clôture et a équipé le site d’un forage. De ce fait, le projet d’exploitation a été sujet à des échanges entre les divers acteurs.
« C’est l’Ufr d’agronomie et de technologie alimentaire de notre université qui porte le projet d’exploitation de la ferme », a précisé le recteur de l’université. Cependant, le professeur Lamine Guèye pense qu’ils réalisent que toutes les Ufr de l’Université ainsi que le complexe seront engagés dans le développement de cette ferme agricole.
Étant donné que leur objectif est de garantir une ferme de haute qualité, moderne et efficace, tout en restant fidèle aux principes du mouridisme, ils ont jugé essentiel de rassembler les expertises du Sénégal dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’écologie et des technologies alimentaires à l’université pour échanger sur son développement.
C’est de cette manière que le président du complexe, Serigne Ahmadou Badawi Mbacké, a appelé les autorités gouvernementales de ce domaine, comme leur ministère de référence, celui de l’Enseignement supérieure, ainsi que les agences compétentes en agriculture, élevage et technologies alimentaires, et les directions régionales, à s’associer au projet. Il a également souligné l’importance de les écouter, car, d’après ses dires, il sera crucial d’explorer en profondeur tous les aspects liés à la planification des activités de la ferme, ainsi que son organisation, les infrastructures indispensables et les ressources humaines nécessaires à son fonctionnement.
De plus, M. Guèye a précisé que cet endroit servira de ferme pédagogique pour les étudiants de l’UCAK. Il s’agira également d’un terrain d’étude pour l’UCAK et d’autres établissements d’enseignement supérieur du pays. Cet espace sera accessible à la communauté pour soutenir les missions de l’UCAK, tout en permettant de générer des fonds afin d’atteindre l’indépendance financière de l’Université.
Le Professeur Amadou Oury Ba, qui est le Coordonnateur de l’Isep Mbacké, a représenté le ministre de l’Enseignement supérieur lors de cette réunion. Il a mentionné que l’État soutient toute initiative visant à établir une agriculture à la fois durable et résistante. Ainsi, il a affirmé que le ministre de l’Enseignement supérieur, via ses différentes branches, soutient ce projet essentiel de mutation structurelle de l’agriculture.
Sidi Dissa Diop, conseiller technique auprès du ministre de l’Agriculture, a exprimé une opinion similaire. Selon ses dires, ce projet s’inscrit parfaitement dans la stratégie du gouvernement. « En général les mourides montrent la voie », dit-il, ajoutant que l’on vient une fois de plus de le prouver au sein de l’UCAK en débutant. Dans ce contexte, il pense que ce programme sera soutenu par son ministère.
Birane Diop (Correspondant)