Pendant deux jours, l’université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) de Touba a dialogué avec ses divers partenaires au sujet de la stratégie à mettre en place concernant la recherche, les partenariats et le service à la communauté. À l’issue de cet atelier, qui s’est terminé dimanche dernier, le Professeur Ibrahima Thioub, vice-recteur de l’UCAK, est convaincu que les bases sont bien posées pour élaborer un document de politique sectorielle concernant la recherche, l’innovation, les partenariats et le service à la communauté.
En totale harmonie avec les directives du vice-recteur responsable de la recherche et des partenariats, l’université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) de Touba s’efforce d’élaborer un document de politique sectorielle concernant la recherche, l’innovation, les partenariats et le service à la communauté. Dans cette optique, elle a collaboré avec ses partenaires pour tenir un atelier sur ce thème les 14 et 15 juin derniers.
En plus de se conformer aux directives et aux orientations fournies par le khalife général des Mourides ainsi que par le président du complexe, Serigne Ahmadou Badawi Mbacké, cette session constitue, selon les propos du recteur de l’université, le Professeur Lamine Gueye, une réponse à la note de projet du vice-recteur responsable de la recherche et des partenariats.
Ainsi, les dirigeants de l’université ont profité de cette occasion pour discuter de cette note conceptuelle et approfondir leur réflexion sur le sujet de la recherche. Pour cela, ils ont défini des domaines de recherche importants pour l’université avant de considérer sa gestion de la recherche tout en la reliant à deux autres missions principales, à savoir le partenariat et le service à la communauté.
Pour le vice-recteur responsable de la recherche et des partenariats, le Professeur Ibrahima Thioub, il est impensable de créer une institution universitaire, comme son appellation le suggère, sans qu’elle soit accessible au monde extérieur. Cela souligne l’importance des collaborations. « L’université est toujours implantée dans un territoire voire dans un terroir en rapport avec la culture et les valeurs de celui-ci. Mais elle comporte une dimension universelle qui fait qu’on est amené à des partenariats qui permettent de donner et de recevoir », a-t-il déclaré.
À ce sujet, il a souligné que l’UCAK ne peut pas englober tous les secteurs du savoir, de la recherche et du service à la population. En fait, elle doit établir des liens avec d’autres structures, en commençant par la région où elle se trouve, avec ses valeurs et ses besoins. Cela la conduit à collaborer avec des partenaires dans la ville de Touba, tels que des organisations religieuses et communautaires, ainsi que des groupes économiques qui devront bénéficier de l’université, qui, en retour, en tirera également parti.
Au-delà de cela, c’est avec toute la zone de Diourbel, la communauté mouride présente dans ses différents lieux, ainsi que les établissements universitaires, les centres de recherche et les administrations publiques, qu’elle établira des collaborations. Une démarche similaire sera initiée avec les collectivités locales ainsi qu’avec les universités, qu’elles soient publiques ou privées, du Sénégal, dans le cadre du développement de son système d’enseignement, de formation et de recherche.
Cependant, l’université de Touba doit préserver sa spécificité, selon le Professeur Thioub, qui est de nature islamique et liée à la mouridiyyah, devant servir de repère pour orienter ses partenariats, son domaine de collaboration et son évolution.
À l’issue de ces deux jours de discussions, M. Thioub a exprimé sa confiance dans la valeur du rapport qui sera préparé. Il évoque donc les spécialistes présents, mentionnant l’Anaq-Sup qui a envoyé une délégation très importante et qui est responsable du cadre national concernant la recherche, les collaborations et les services offerts à la communauté. « On pourrait considérer que quand l’Anaq-Sup est présente on ne peut atteindre que de la qualité », a-t-il indiqué. Et, d’inclure la participation de spécialistes de haut calibre dans les secteurs de la recherche, de la collaboration, du service communautaire, qui ont consacré deux journées entières à réfléchir en se basant sur les instructions qui leur ont été fournies.
Un projet qui s’est fondé sur des sessions de discussion et des ateliers qui ont été présentés. En conclusion, il estime qu’en fin de compte, l’UCAK, en s’appuyant sur sa stratégie de développement, va élaborer un document de politique sectorielle concernant la recherche, l’innovation, le service à la communauté et les partenariats, qui respectera les directives fournies par le khalife général des Mourides, tout en étant en accord avec le cadre de référence et les divers documents du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Birane Diop (correspondant)