Au cours des cinq prochaines années, l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) de Touba doit rassembler la somme de trente-huit milliards cent cinquante-cinq millions sept cent soixante-douze mille deux cent cinq (38 155 772 205) francs CFA afin de soutenir son plan stratégique de développement (PSD). Ce rapport a été exposé, ce lundi, devant tous les acteurs concernés.
De 2025 à 2029, l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) a établi son plan d’action concernant les activités et ses budgets. Ce rapport, élaboré par une société experte dans ce secteur, a été partagé hier aux dirigeants de l’UCAK ainsi qu’à toutes les personnes concernées.
Selon Mamadou Moustapha Ba du cabinet SOSEPAC, l’objectif principal du PSD est de faire de « l’UCAK une institution d’excellence, alliant originalité et modernité, leader dans la formation, la recherche et l’innovation au service de l’humanité toute entière, à la lumière des enseignements du fondateur de la Mouridiyya ». Raison supplémentaire pour le Professeur Lamine Gueye, qui est le recteur de l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim (UCAK) de Touba, d’affirmer que tous les responsables, du président de l’établissement aux enseignants, personnels administratifs, et responsables d’UFR, ont collaboré à la création de ce plan stratégique de développement. À cet égard, toutes les personnes concernées ont exprimé leurs opinions.
Plan quinquennal
Ainsi, pour achever le document, ils ont considéré important d’organiser un atelier d’échange avec les parties concernées en dehors de l’université, y compris les leaders religieux de Touba, ainsi que l’administration de la région de Diourbel, le ministère des Finances, les industriels, et d’autres collaborateurs qui participent au bon fonctionnement. D’après M. Gueye, ce plan expose le mode de fonctionnement et l’exécution des missions de l’université pour les cinq années à venir. Il a précisé la planification des actions ainsi que leur financement. Il prend également en considération les rôles de l’UCAK concernant l’enseignement, l’investigation, l’assistance à la collectivité, ainsi que le soutien à l’intégration des étudiants. « Le développement des infrastructures, le recrutement d’enseignants chercheurs de qualité, la mise en place d’une administration efficiente, une gouvernance adaptée à nos objectifs, c’est tout cela que nous avons planifié et retenu dans le plan stratégique », dit-il. À son avis, une façon pour les dirigeants de l’UCAK de respecter les lois en vigueur au Sénégal serait de s’assurer de l’habilitation institutionnelle et de l’accréditation des programmes, afin que leurs diplômes soient reconnus.
Cependant, il est important de souligner que l’exécution de ce projet nécessite une collecte de financements. Ce montant est estimé à trente-huit milliards cent cinquante-cinq millions sept cent soixante-douze mille deux cent cinq (38 155 772 205) francs CFA, d’après le spécialiste du bureau chargé de sa conception. « Quand on parle d’activités, évidemment, on parle de financement », a déclaré le recteur, tout en ayant confiance en la communauté mouride. « Les financements ont été évalués et nous pensons que ce qui a permis de financer l’Université du début jusqu’à aujourd’hui avec des infrastructures adaptées, du personnel d’enseignement, une administration, pourra nous permettre aussi de financer les activités prévues dans les cinq ans à venir avec l’appui de toute la communauté mouride mais aussi la bénédiction du Khalife », a-t-il déclaré.
De plus, il s’attend à ce que ses collègues, qui, à son avis, ont contribué à la création de ce plan, en assurent une exécution efficace. En qualité de recteur, M. Gueye et son équipe prévoient d’être présents pour la surveillance. En vérité, il est persuadé que cela sera bien mis en place. « Beaucoup d’actes décrits ont déjà commencé à être posés et avancent dans un bon rythme », dit-il.
Le Professeur Ibrahima Faye, recteur de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB), était présent pour répondre à l’invitation de son confrère, le Professeur Lamine Guèye, ainsi que du président du Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim (CCAK). En tant qu’associé de l’UCAK, il a indiqué que l’UABD s’engage à coopérer avec l’UCAK. « Nous avons un personnel déjà présent qui peut accompagner au niveau des formations », dit-il.
Avant d’être terminé, le dossier sera présenté au Khalife général des Mourides pour approbation.
Birane Diop (correspondant)