En conférence de presse, hier, à Dakar, le Collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a officialisé la reprise des cours dans l’attente de la concrétisation des contre-propositions faites à l’État concernant les bourses pour les inscrits en Master.
Face à la presse, hier, le collectif des amicales des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a invité ses membres à retourner dans les amphithéâtres, même s’il tient à la concrétisation des contrepropositions faites au gouvernement concernant les bourses.
Il a saisi l’occasion pour rejeter en bloc l’offre d’allouer une enveloppe globale de 3,8 milliards de FCfa sous forme de donation se traduisant par un versement de 115.000 FCfa par étudiant. Au nom du collectif, Mbaye Bitéye, exige de l’État sénégalais, le paiement intégral des bourses. « Il nous doit 515.000 FCfa. Avant de faire une donation, il faut payer la dette qu’il considère comme étant légitime », a martelé le porte-parole du jour des étudiants de l’Ucad. Selon lui, les étudiants issus majoritairement de familles modestes ne demandent pas « la charité, mais l’application et le respect de leurs droits ».
Le collectif a également dénoncé l’attitude de la direction des bourses, qui aurait d’abord évoqué des cas de forclusion (dépassement des délais) avant de proposer une solution jugée inacceptable, le report du paiement des bourses 2024-2025 sur le budget de 2026-2027. Conscients néanmoins de la situation budgétaire du pays, les étudiants ont fait part de leurs propres contre-propositions aux autorités, à savoir un paiement échelonné incluant 300.000 FCfa en février et 215.000 FCfa en avril. Dans la foulée, M. Bitèye a rappelé la suspension temporaire du mouvement d’humeur. Cette décision, dit-il, a été prise par « responsabilité nationale et non par faiblesse ».
Maguette Guèye DIEDHIOU

