Formés à l’Unité de formation et de recherche (Ufr) Santé et développement durable (Sdd), 16 médecins diplômés de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb), ont reçu leur parchemin, avant-hier, après six années d’études théoriques. La cérémonie a été une occasion pour le parrain, Ousseynou Kâ, de prodiguer des conseils aux récipiendaires en perspective de leur carrière professionnelle.
BAMBEY – Le département de médecine de l’Ufr Santé et développement durable (Sdd) de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) a mis sur le marché du travail 16 médecins. Ces diplômés en médecine font partie de la deuxième promotion de ce département. Ils ont comme parrain le Dr Ousseynou Kâ, professeur de gériatrie, par ailleurs ancien directeur de l’Ufr/Sdd. La cérémonie de remise des parchemins a eu lieu samedi dernier, à l’Uadb. Cette deuxième promotion du département de médecine de l’Université Alioune Diop est composée de 16 étudiants dont 9 filles. On y compte également un récipiendaire de nationalité étrangère. Il s’appelle Youssou Seid Lol. Le Tchadien est d’ailleurs le major de cette promotion. Il a également réussi le concours très sélectif de médecins internes des hôpitaux (session 2024) et a commencé sa spéciation à l’hôpital Fann de Dakar.
Après avoir rappelé le critère de l’excellence qui fait la particularité de cette deuxième promotion de médecins, le professeur Ousseynou Kâ a invité ses filleuls à s’inscrire dans la continuité et à faire de la quête de connaissance en compétences médicales, leur sacerdoce. « Vous aurez sous votre tutelle des agents surtout paramédicaux pour qui vous êtes le dernier recours. Sachez que si vous n’êtes pas compétents, vous ne pouvez pas asseoir votre autorité », a-t-il indiqué. Il leur a également demandé de s’adapter aux nouvelles découvertes et techniques comme l’Intelligence artificielle (Ia), d’éviter de négliger les stages pratiques, de respecter les patients et leur donner l’opportunité de s’exprimer sans crainte dans le cadre de leur traitement. Le recteur de l’Université Alioune Diop, le Pr Ibrahima Faye, a remercié l’État d’avoir accepté l’ouverture de la filière médecine dans cette institution comme ailleurs dans les autres structures d’enseignement supérieur publiques qui sont hors de Dakar.
Selon lui, la création de l’Ufr santé à Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor et Diourbel a permis aux populations de sentir l’impact de la décentralisation des enseignements de la médecine dans les hôpitaux régionaux. Les nouveaux diplômés ont invité les autorités étatiques et universitaires à leur prêter une oreille attentive pour faciliter leur insertion professionnelle. Ils ont aussi demandé l’amélioration des conditions pédagogiques et sociales dans cette université implantée au cœur du baol. Après la réception de leurs parchemins acquis après six ans d’études, ces nouveaux médecins se concentrent désormais sur les stages cliniques (septième années) et sur la soutenance de thèses pour acquérir le doctorat (huitième année).*
Oumar Bayo BA (Correspondant)