À Saly, un atelier a été organisé par les responsables de l’Université Souleymane Niang de Matam (USNM) pour présenter les maquettes de formation à la tutelle, en vue de leur validation. L’ouverture de cette université est prévue pour la rentrée d’octobre 2026. Située dans le Fouta, l’infrastructure ambitionne de réduire l’écart entre l’offre de formation et les besoins du marché du travail dans la région. À l’issue de l’atelier, un document de préfiguration sera soumis aux autorités compétentes pour approbation.
Sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’USNM se positionne comme un établissement tourné vers la professionnalisation des curricula et la territorialisation des politiques publiques. Son offre se concentre sur les sciences et technologies, l’économie et la gestion, les sciences humaines, la culture et les langues appliquées. Avec six pôles principaux, l’université vise à moderniser l’enseignement supérieur et à valoriser les connaissances locales et les ressources endogènes.
Les innovations pédagogiques proposées concernent notamment les carrières dans l’agroforesterie, l’élevage, la pêche (pisciculture et aquaculture) et le secteur extractif, en lien avec le gisement de phosphate de Ndendory. L’objectif est de former des étudiants capables de répondre aux besoins spécifiques de la région de Matam, en intégrant les réalités économiques et culturelles locales.
Selon Ababacar Gueye, directeur de cabinet du ministre, cet atelier constitue une étape importante pour assurer l’adéquation entre les formations proposées et le marché de l’emploi. L’université développera des programmes en agriculture, élevage, pêche, industrie extractive, ainsi que dans les domaines de la culture et des savoirs endogènes.
L’USNM se présente donc comme un nouvel acteur stratégique pour le développement éducatif et économique du nord du Sénégal, combinant modernité, professionnalisation et valorisation du patrimoine local.
Diégane DIOUF (Correspondant)