À l’occasion de la célébration, hier de la journée mondiale de la rage, à Koumpentoum, le ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Mabouba Diagne, qui a présidé la cérémonie a indiqué qu’en 2024, 2.000 chiens domestiqués ont été vaccinés et 1.635 chiens errants abattus sur l’ensemble du territoire nationale.
TAMBACOUNDA : La lutte contre la rage demeure une priorité sanitaire nationale. À l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la rage, tenue ce dimanche 28 septembre à Koumpentoum, le ministre, Mabouba Diagne, a révélé que 2.000 chiens domestiques ont été vaccinés et 1.635 chiens errants abattus en 2024.
Selon lui, ces mesures de prévention s’inscrivent dans le cadre du Système national de surveillance épidémiologique des maladies animales, qui a recensé la même année 83 cas suspects de rage chez les chiens, bovins et caprins. Sur les 43 prélèvements analysés, 32 se sont révélés positifs, soit un taux de 74,41 %.
Entre janvier et août 2025, 41 nouveaux cas de rage animale ont encore été signalés, touchant aussi bien les chiens que les bovins, caprins et équidés.
Sur le plan humain, les chiffres interpellent tout autant : 7.032 expositions à la rage ont été notifiées entre 2023 et le premier semestre 2025, avec 12 cas confirmés de rage humaine.
Le ministre a toutefois reconnu que le rythme d’élimination des chiens errants ne suit pas celui de leur reproduction. « Les populations se reconstituent très vite », a-t-il déploré, soulignant la forte mobilité et la prolifération des chiens errants dans les villes et villages.
Pour y remédier, il préconise un paquet de mesures complémentaires : stérilisation des femelles, castration des mâles, lutte contre les dépôts sauvages d’ordures et intensification des campagnes de sensibilisation.
Mabouba Diagne a également insisté sur la nécessité d’une approche multisectorielle. Outre son ministère, il a cité comme partenaires stratégiques les départements de la Santé, de la Justice, de l’Environnement, des Collectivités territoriales, de l’Éducation et de la Communication. La collaboration avec les laboratoires, les chercheurs, les services vétérinaires et de santé est, selon lui, tout aussi cruciale.
Lors de cette cérémonie, M. Diagne, n’a pas manqué de saluer les actions entreprises par le ministère de la santé, à travers la création d’un centre antirabique à Fatick et la dotation des pharmacies régionales d’approvisionnement en stocks de sérums antirabiques, pour améliorer l’accès aux soins des personnes exposées à la maladie.
Pour lui, l’objectif fixé d’éradiquer la rage à l’horizon 2030 n’est pas possible mais passe par action concertée impliquant l’État, les collectivités locales et les populations.
Boubacar Agna CAMARA
(Correspondant)