Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la plateforme de données carbone Sylvera ont annoncé lundi un nouveau partenariat, dénommé « le Partenariat d’Accès aux Données Carbone (CaDAP) », noué en marge du 38ᵉ Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. L’objectif est selon les initiateurs de libérer le potentiel de l’Afrique.
Dans un communiqué, le Pnud renseigne que le CaDAP améliorera l’accès aux informations sur les marchés du carbone pour les pays africains et mettra à disposition des gouvernements participants des données détaillées sur les projets carbone via la plateforme de Sylvera, leur donnant accès à des informations sur plus de 21 000 projets. Ce partenariat permettra aux responsables gouvernementaux africains d’avoir une vision complète des projets carbone existants et prévus sur leurs territoires. En facilitant l’accès à ces données, cette nouvelle initiative vise, selon les promoteurs à renforcer l’engagement des pays africains sur les marchés du carbone et à libérer des financements carbone, notamment dans le cadre de l’Article 6 de l’Accord de Paris.
Par ailleurs, ces données aideront à la prise de décisions politiques, amélioreront la préparation des pays hôtes et favoriseront un cadre réglementaire plus attractif pour les investissements. « L’Afrique joue un rôle clé dans la transition vers la neutralité carbone et se trouve à l’avant-garde de l’action climatique. Ce partenariat avec le PNUD renforce notre mission en nous permettant de nous appuyer sur son travail et son expertise, afin de fournir des informations carbone critiques pour agir en faveur d’une croissance économique, » a déclaré la Présidente Directrice générale (PDG) de Sylvera, Allister Furey.
De son côté, le PNUD s’est engagé à faciliter l’utilisation de données crédibles, actualisées et complètes aux gouvernements africains. Car, celles-ci sont essentielles pour pouvoir prendre des décisions informées en matière de politique et d’investissement, et pour optimiser les bénéfices des marchés du carbone. Le CaDAP soutiendra, selon la même source, les efforts visant à garantir que les crédits carbone africains soient valorisés plus équitablement sur les marchés mondiaux. Malgré le vaste potentiel de l’Afrique pour des projets carbone de haute intégrité, ses crédits ont souvent été sous-évalués en raison d’un accès limité à des données transparentes et à des mécanismes de notation standardisés.
Mariama DIEME