Pour cette édition de Setal sunu reew, le secteur privé national a décidé de venir en appui à l’état à travers des actions des sensibilisation et des opérations sur le terrain. Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (Cnp), explique le sens de cet engagement.
Pour la septième édition de l’initiative Seetal Sunu Goox le secteur privé a décidé de s’impliquer, quel est le sens de cet engagement auprès de l’Etat ?
L’engagement, il est citoyen. C’est un engagement de responsabilité social. Un pays qui n’est pas propre ne pourra pas se développer. Le secteur a décidé de s’impliquer pour rendre le pays plus propre et plus attractif aux investissements. Mais tenons aussi à sensibiliser les populations pour une transformation positive et durable de nos environnements. Nous saluons l’initiative du président de la République. Que le secteur privé national s’associe à cette 7é édition, donne plus d’échos à cette initiative. Et nous avons aussi demandé aux organisateurs notamment l’Etat d’inclure le maximum de gens, notamment les collectivités locales, l’Association des maires dans cette initiative, parce que leur implication est très importante. Cependant, nous savons aussi ne pas salir c’est mieux donc il nous faut nécessairement inculquer cette notion de propreté et de citoyenneté à tous les Sénégalais.
Concrètement, comment cela va se traduire sur le terrain en termes pour le Cnp ?
Nous avons discuté avec les centrales syndicales des travailleurs pour que, nous tous, nous nous mobilisions en cette journée du 7 décembre sous le thème de Setal sunu Gox. Les gens du secteur privé vont démontrer tout leur engagement pour un Sénégal propre, pour un Sénégal agréable ou il fait bon de vivre. Nous allons diffuser des spots partout au niveau des télés, des radios des sites web pour sensibiliser les populations à ne pas salir nos quartiers et nos communes.
Au-delà des spots de sensibilisation, nous avons saisi toutes les entreprises et les travailleurs de ces entreprises pour qu’ils puissent se mettre à disposition de l’Etat et qu’ils se mobilisent dans leur endroit pour participer au nettoyage. Nous avons aussi impliqué au niveau du secteur privé, le secteur informel. Nous avons dit à nos frères de l’Unacois de diffuser aussi les messages pour que cette même action prise par le secteur privé se traduise dans des endroits comme les marchés et les autres lieux qu’ils fréquentent. Pour que chacun là où il est puisse contribuer à cette initiative de propreté. Notre action va également se traduire par la mise en place des moyens dans les entreprises, en leur donnant des outils qui vont contribuer au nettoyage. On est en train aussi de voir comment donner des récompenses à ceux qui vont contribuer à la propreté, comme le ministre de l’Urbanisme a voulu le faire en lançant le prix du quartier le plus propre.
Est ce qu’on peut s’attendre, dans les années à venir, que le secteur privé prenne en main cette initiative ?
Nous, ce que nous pouvons, c’est sensibiliser. Nous ne perdons pas de vue ce que l’Etat, à travers ses démembrements, a fait, pour rendre propres nos villes. Nous savons aussi que, parfois, c’est des responsabilités partagées avec les communes, donc ce n’est pas à nous de faire ce que les structures font. Cependant nous, nous pouvons augmenter la sensibilisation et c’est de ça qu’il s’agit. Faire en sorte que le comportement des Sénégalais change. Nous pouvons le faire par notre action citoyenne et par le bais de notre association qui s’occupe des nouvelles technologies qui pourra diffuser et faire propager toutes les actions que nous voulons prendre, dans nos discussions avec l’Etat. On peut aussi songer à ce que tous les acteurs du secteur privé puissent contribuer d’avantage à la sensibilisation concernant la protection de notre environnement grâce à ce genre d’initiative.
Quel est l’intérêt pour un secteur privé d’avoir un pays propre en termes d’investissements et de partenariats ?
Je disais tout à l’heure, un pays qui n’est pas propre est probablement un pays qui ne se développera pas. Donc, nous tous, nous cherchons un développement, c’est-à-dire plus d’investissements, plus de visites, c’est-à-dire un Sénégal qui a une vocation touristique, qui attire plus de touristes. Et vous savez, si un touriste vient dans un pays sale une fois, il n’y reviendra pas une seconde fois. Donc avoir un pays propre, c’est une contribution au développement du tourisme, ce qui veut dire plus d’occupations dans les hôtels et plus d’économies. Tout en sachant aussi que le Sénégal va recevoir beaucoup plus de monde avec les Jeux olympiques de la jeunesse, donc on ne peut pas accueillir cet événement mondial avec une forte délégation des pays concernés sans avoir un pays propre.
L’action que nous menons aujourd’hui, même si ça entre dans le cadre des Jeux olympiques, ça doit aussi être une action quotidienne, ce qui veut dire donc qu’on doit être propre tout le temps. Mais pas seulement pour cette journée. Nous sommes disposés à être partie prenante dans toutes les actions que l’Etat entreprend ou les citoyens qui visent à promouvoir la propreté pour un environnement saint, durable et paisible.
Entretien réalisé par: Elhadji Ibrahima THIAM