TAMBACOUNDA: La rencontre d’évaluation de la campagne d’exploitation forestière 2025, tenue hier à Tambacounda, a mis en évidence plusieurs insuffisances dans le respect des prescriptions techniques encadrant l’activité.
La Direction régionale des eaux et forêts, réunie avec les exploitants, a présenté le bilan de la campagne ouverte en janvier et clôturée le 31 octobre. Selon le lieutenant-colonel Modou Moustapha Sarr, chef de la division Aménagement et Production forestière, des manquements persistent, notamment dans l’utilisation de la meule casamançaise, le taux de prélèvement et la hauteur de coupe. Ces irrégularités sont en partie dues au renouvellement des exploitants : la nouvelle génération, fraîchement arrivée, ne maîtrise pas encore les règles techniques.
L’utilisation limitée de la meule casamançaise s’explique également par le manque de moyens des exploitants locaux pour l’adopter correctement. Face à ces constats, les services forestiers recommandent la formation continue des exploitants et le renforcement de leur équipement afin d’améliorer l’application des prescriptions fixées par l’arrêté.
Si quelques avancées sont notées, elles restent insuffisantes pour atteindre l’objectif d’un respect intégral des normes, indispensable à une exploitation durable, rappelle le lieutenant-colonel Sarr.
De son côté, le président par intérim de l’Union nationale des exploitants forestiers du Sénégal, Abdoulaye Saly Ba, a déploré le délai trop court de la campagne et le manque de ressources, qui expliquent selon lui le faible taux d’exécution enregistré. Il a également demandé une augmentation du quota de bois artisanal, jugé très faible, ainsi qu’une prolongation du délai pour permettre aux exploitants de mener à bien leurs activités.
Boubacar Agna CAMARA (Correspondant)


