BELEM – Au Segment de Haut niveau de la 30ᵉ Conférence des parties (COP30) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ce lundi 17 novembre 2025, le Sénégal a plaidé pour une rupture urgente dans la finance climatique.
Selon Dakar, les pays vulnérables ne peuvent plus faire face à l’avancée du désert, à l’érosion côtière ou aux sécheresses sans un soutien financier massif, accessible et transparent. «Des politiques planifiées mais non financées ne garantissent rien», a averti le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, El Hadji Abdourahmane Diouf, en appelant les pays développés à respecter leurs engagements. Il a rappelé que l’article 9.1 de l’Accord de Paris fait obligation à ces pays de fournir les financements nécessaires, un principe que le Sénégal juge insuffisamment appliqué.
Trente-trois ans après l’adoption de la Convention climat à Rio de Janeiro, le Sénégal souligne que les communautés les plus vulnérables paient aujourd’hui le prix fort d’une crise dont elles ne sont pas responsables. «La bataille du climat se gagne ensemble, mais pas avec des mesures unilatérales», a insisté Abdourahmane Diouf.
Dakar est arrivé à Belém avec quatre priorités : tripler les investissements dans les énergies renouvelables, tripler le financement de l’adaptation d’ici 2030, rendre opérationnels les 300 milliards de dollars adoptés à Bakou et adopter des indicateurs globaux pour mesurer l’adaptation.
Babacar Gueye DIOP, envoyé spécial au Brésil


