Du 5 au 7 février 2025, un comité technique d’experts se réunit à Dakar pour examiner l’audit institutionnel de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV). Cette rencontre, organisée par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, vise à identifier les réformes nécessaires pour améliorer l’efficacité de cette initiative panafricaine.
Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a souligné plusieurs défis clés soulevés par l’audit. Parmi ceux-ci : la nécessité de garantir un financement durable, impliquant une contribution accrue des États membres, des partenaires techniques et financiers, ainsi que du secteur privé. Il a aussi évoqué l’importance d’ajuster le cadre juridique et institutionnel pour assurer une gouvernance plus efficace, tout en optimisant les services de l’Agence, notamment grâce au financement carbone et aux projets de reforestation.
L’objectif de cette réunion est de valider les conclusions de l’audit et d’élaborer une feuille de route pour mettre en œuvre les recommandations. Parmi les réformes attendues figurent la redéfinition des mandats des instances dirigeantes et la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle.
Le ministre a également souligné l’importance du rôle du Sénégal dans cette initiative, affirmant que le pays restera un acteur clé dans la promotion et la valorisation de la Grande Muraille Verte.
Créée en 2010 à N’Djamena sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD, l’APGMV est devenue un projet majeur dans la lutte contre la désertification et les impacts du changement climatique. Son objectif est de réhabiliter les terres dégradées, promouvoir une agriculture durable et renforcer la résilience des communautés locales.
Le directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV), Dr Sékouna Diatta, a salué cette rencontre comme un progrès important pour l’avenir de l’Agence.
Avec le soutien d’institutions comme la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), cette initiative doit désormais franchir une nouvelle étape pour assurer son efficacité et sa pérennité.
Le Conseil des ministres de l’Agence, prévu pour le 7 février, devra adopter les propositions des experts et définir les prochaines étapes pour relancer cette initiative cruciale pour l’Afrique.