La baie de Ngor a intégré, ce 5 mai, le très sélect club des plus belles baies du monde. Sa candidature, examinée lors d’une mission d’inspection en avril, a reçu l’approbation unanime du Conseil d’administration, réuni dans la Baie du Mont Saint-Michel. Elle rejoint sur la prestigieuse liste, celle du Sine Saloum, membre depuis 2005. Cette distinction renforcera, selon Issa Barro, la position de l’Afrique, et plus particulièrement celle du Sénégal, sur la scène internationale.
Après la baie du Sine Saloum en 2005, celle de Ngor a intégré le prestigieux club des plus belles baies du monde. Elle a reçu, le 5 mai dernier, l’approbation unanime du Conseil d’administration, qui s’est réuni dans la Baie du Mont Saint-Michel. L’engagement de la municipalité de Ngor a été un facteur clé pour faire avancer le projet, tout comme l’implication active de la jeunesse, qui constitue une promesse pour l’avenir, selon Issa Barro, directeur général du Club. « À travers un bénévolat constant, notre organisation agit pour faire entendre sa voix et favoriser un changement positif », fait-il savoir. Et cette reconnaissance internationale va, selon lui, permettre à l’île de faire partie d’un réseau mondial de baies, favorisant les échanges multilatéraux sur des enjeux environnementaux, sociaux, économiques et touristiques. « Elle encourage le partage d’expériences et d’expertises sur la promotion, la protection, la valorisation et le développement durable. Elle favorise les échanges sociaux, culturels, sportifs, commerciaux et industriels entre les populations des baies membres », a déclaré Issa Barro. « Cette distinction renforcera la position de l’Afrique, et plus particulièrement celle du Sénégal, sur la scène internationale », assure-t-il. Cependant, précise-t-il, son impact sur la destination Sénégal dépendra toutefois de l’engagement des institutions concernées ; notamment l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), ainsi que les collectivités locales. « Elles doivent saisir cette opportunité pour promouvoir le tourisme, attirer les investissements et développer des partenariats internationaux », fait-il savoir.
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Créé en 1997 lors du salon du Tourisme de Berlin, le Club des plus belles baies du monde (Pbbm) rassemble aujourd’hui 42 baies réparties sur quatre continents. Et selon M. Barro, celles-ci doivent répondre à des critères stricts à savoir la préservation du patrimoine naturel de la baie, le respect de l’identité locale, du mode de vie et des traditions des habitants, le développement économique compatible avec ces valeurs.
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« Une sélection rigoureuse est effectuée parmi les baies reconnues pour leur beauté, selon des critères alignés avec ceux de l’Unesco. Il s’agit notamment du respect du développement durable, de la lutte contre la pollution, de la conservation de la biodiversité, de la valorisation des savoir-faire locaux, et du renforcement des liens humains, essentiels dans un monde de plus en plus fragmenté », explique-t-il.
Aujourd’hui, selon Issa Barro, le principal défi pour conserver cette reconnaissance est de garantir un développement durable, en protégeant le littoral et le milieu marin contre les pollutions et les abus. « Ces sites naturels représentent la jonction entre mer et terre. Leur beauté les rend attractifs, mais aussi particulièrement vulnérables à la pression humaine et aux phénomènes climatiques extrêmes », avertit Issa Barro qui s’engage à apporter un accompagnement global à la municipalité de Ngor pour lui permettre de garantir le maintien de sa baie au sein du Club. « Je m’engage également à l’aider à tirer pleinement parti de cette reconnaissance dans le cadre de la coopération internationale », assure-t-il.
Par Samba Oumar FALL