L’association nature et développement économique, environnemental et social (Anadees) a sollicité ce jeudi, des autorités étatiques, l’érection des zones de conservation aménagées dans la commune de Tomboronkoto, en réserve naturelle communautaire. C’était à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité qu’elle a célébrée dans le village de Bantata situé à une trentaine de kilomètres de la commune de Kédougou, avec l’appui de son partenaire Pmc (Pettowal mining company).
KEDOUGOU- Le directeur exécutif de l’Anadees (association nature et développement économique, environnemental et Social), David Wirteine Boubane a d’emblée indiqué qu’ils ont célébré à Bantata la Journée internationale de la biodiversité sur l’initiative locale prise par Pmc (Pettowal mining company) qui a voulu, à travers le programme de compensation de la biodiversité qu’elle est en train de mettre en œuvre dans la commune de Tomboronkoto, célébrer ladite journée, afin qu’elle soit un prétexte pour sensibiliser les populations sur l’importance de la conservation, de la préservation de la biodiversité. « Mais également une manière de montrer toute la cohérence qui existe dans l’ancrage institutionnel du projet de conservation « Tombo conservation » project qui fait parti de la convention signée avec la mairie pour la mise en valeur des zones de conservation de la biodiversité. Et parmi nos recommandations, nous avons sollicité que les zones de conservation aménagées conformément au plan d’occupation et d’aménagement des sols de la commune de Tomboronkoto puissent être érigées en réserve naturelle communautaire » a-t-il précisé.
David Wirteine Boubane a évoqué par ailleurs qu’il y’a un certain nombre de menaces qui sont réelles au niveau de la commune de Tomboronkoto mais également au niveau de la région de Kédougou, en général, dont les feux de brousse, la coupe abusive du bois, l’orpaillage traditionnel, l’exploitation semi-mécanisée, l’impact de l’exploitation a grande échelle de l’or… et qui pèsent sur la biodiversité, sur l’environnement.
« Donc ce programme vient compenser tout ce qui se fait en termes de destruction de la biodiversité. C’est pourquoi on l’appelle « programme de compensation de la biodiversité et de renforcement des moyens de subsistance » » a-t-il éclairé.
Quant au représentant du partenaire technique et financier, Pmc (Pettowal mining company), Cheikh Sylla, il a confié que le haut Niokolo représente le dernier refuge de la grande faune. « Le développement économique et social ne saurait prospérer sans la conservation de la biodiversité. Sans la conservation, point de développement durable » a-t-il alerté.
Venu présidé la cérémonie, le sous-préfet de Badafassi, Youssou Faye a dit sa joie d’effectuer un déplacement pour prendre part à cette journée qui célèbre la biodiversité dans le sens de sa préservation et de sa protection. « L’espoir est permis en voyant la présence des jeunes , des femmes, des hommes de différents âges. Nous avons constaté l’engagement de toutes les catégories socio-professionnelles. Le développement économique et social dépend fondamentalement de la nature des relations que nous tissons avec notre environnement» a en outre partagé le sous-préfet de Bandafassi.
La journée internationale de la biodiversité a été célébrée sous le thème : « Harmonie avec la nature et développement durable « . À Kédougou, plus précisément dans la commune de Tomboronkoto, elle a été marquée par une caravane de sensibilisation pour la sauvegarde de la biodiversité, des expositions photo et stands sur les initiatives locales, des animations culturelles, théâtrales et des danses traditionnelles.
Amadou DIOP (Correspondant)