Même si l’assainissement n’est pas une compétence transférée aux collectivités territoriales, les élus s’activent pour lutter contre les inondations. À Touba, la municipalité se déploie depuis quelque temps. Que ce soit pour le nettoyage des canaux, le pompage des eaux stagnantes, ou l’élimination des sables, aucune tâche n’est négligée, a déclaré Badara Niang, conseiller municipal et rapporteur de la commission d’assainissement.
MBACKÉ – Dans un entretien avec Le Soleil, Badara Niang, rapporteur de la commission d’assainissement, à la mairie de Touba, a fait le bilan de leurs initiatives, avant la saison des pluies. Il a précisé que des opérations de curage sont en cours. En ce qui concerne Touba, « il existe environ cinquante kilomètres de réseau, dont seulement dix sont modernes, tandis que le reste est ancien et composé de canaux à ciel ouvert », a déclaré l’élu. Ceux-ci demandent, selon Badara Niang, un nettoyage fait à la main, contrairement au réseau moderne, qui nécessite des engins mécaniques. En plus, il a précisé que dans l’ensemble du département, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a planifié le nettoyage de 13 km d’assainissement. Badara Niang pense qu’au moins 10 km seront réalisés dans la Ville de Touba, car à Mbacké, il n’y a pas énormément de travail à accomplir. Ce qui permettra à la commune, selon lui, de se positionner pour un meilleur curage. Pour les canaux modernes, il est important de souligner qu’un nettoyage mécanique est réalisé, « la municipalité a recruté une société responsable et les sections sont actuellement en cours d’identification », a dit M. Niang.
Au-delà des nettoyages mécaniques, la municipalité devra effectuer ceux manuels dans les canaux à ciel ouvert. Dans la zone Est de la ville, d’après M. Niang, 75 bouches d’égout à nettoyer ont été repérées sur des chemins sableux, L’objectif est de les désensabler afin d’améliorer le fonctionnement du réseau.
Prévenir les désagréments durant le magal
Cette année, les activités se déroulent dans un cadre spécifique, car le magal aura lieu, en août, au cours du mois le plus pluvieux de l’année. En effet, selon l’évaluation de M. Niang, il est probable qu’il y ait des inondations. Par conséquent, la mairie intensifie ses préparatifs, en mettant en place des opérations de pompage, pour aider les personnes résidant dans des zones inondables. À cet égard, les organisations de jeunes seront sollicitées, pour le drainage des eaux de pluie. Ces derniers, selon les explications de notre interlocuteur, seront recrutés par la mairie, pour une période de trois mois, avec la mise à disposition de motopompes et de carburant. Il est important de souligner que la municipalité possède également deux camions hydrocureurs de 20 m³, ainsi que deux autres de 10 m³. Ces véhicules sont utilisés dans les zones basses, pour aspirer les eaux stagnantes qui, à certaines occasions, peuvent entraver la circulation.
Outre le pompage, des actions de désensablement seront également mises en place, en collaboration avec des associations et des dahiras. « En ce qui concerne la commune, on est toujours sur le qui-vive », a ajouté Badara Niang. En plus de la mairie, l’Onas et l’association Touba Ca Kanam participent activement à la lutte contre les inondations dans la ville sainte.
Birane DIOP