Des cumuls normaux à excédentaires sont attendus sur une bonne partie du pays pour les mois d’août à octobre, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Des tendances qui font planer le spectre des inondations.
Au Sénégal, les prévisions saisonnières des précipitations sont principalement influencées par les conditions de température océaniques ainsi que par la dynamique de l’atmosphère à tous ses niveaux. L’explication vient de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Dans son Bulletin de prévision saisonnière des précipitations, rendu public, hier, pour la période août-septembre-octobre 2025, elle a livré les tendances futures des pluies. « Des cumuls normaux à excédentaires sont attendus sur une bonne partie du pays », annoncent les prévisionnistes.
Cependant, relève l’Anacim, les excédents pluviométriques devraient être plus marqués à l’est, dans les régions de Matam, Tambacounda et Kédougou. Présentées en mai dernier, les prévisions de l’Anacim annonçaient des pluies extrêmes entre les mois d’août et septembre. « Ce n’est pas pour faire peur, mais c’est une période à surveiller. Vu les tendances de température de surface de la mer, qui vont commencer à se réchauffer à partir du mois de juillet, il y a des probabilités de pluies extrêmes », déclarait Diabel Ndiaye de l’Anacim. En écho, le dernier bulletin signale la probabilité d’épisodes pluviométriques extrêmes dépassant 50 à 100 millimètres, notamment au centre et au sud durant les mois d’août et septembre.
Selon Aïda Diongue Niang, directrice de la météorologie à l’Anacim, avec les changements climatiques, il y aura une intensification des averses. Elles se manifesteront de trois manières : des précipitations dont l’intensité est tellement forte qu’en quelques heures, elles peuvent produire des quantités équivalentes à des pluies de plusieurs jours ; des cas où beaucoup d’eau se déversera dans un endroit donné ; et une succession d’événements pluvieux pouvant être observée. S’agissant de la période de septembre, octobre et novembre, des cumuls normaux à excédentaires sont attendus par endroits, sur une bonne partie du territoire, d’après le bulletin. « Des excédents sont probables au nord-est, à l’est et au sud-est », souligne l’Anacim.
Elle alerte aussi sur la possibilité d’événements extrêmes, en particulier dans la partie centre et ouest du pays au cours du mois de septembre. « L’hivernage pourrait se prolonger, avec une fin de saison de pluie globalement plus tardive que la normale, surtout au sud-est du pays », conclut le bulletin.
Babacar Guèye DIOP