La commune de Gandon abrite la première micro-usine de recyclage de déchets plastiques du Sénégal. L’infrastructure, inaugurée mardi 3 décembre, sera fonctionnelle le 30 janvier prochain. Il est prévu l’implantation progressive de dix micro-usines de recyclage dans les régions du pays.
Mise en place par l’entreprise Banco, en collaboration avec l’ambassade de France au Sénégal, cette micro-usine entre dans le cadre du programme « Sunu Plastic Odyssey ». « C’est une initiative locale innovante portée par l’association Plastic Odyssey dont le programme vise l’implantation progressive de dix micro-usines de recyclage dans plusieurs régions du pays, avec pour mission de transformer les déchets plastiques en ressources utiles », lit-on dans le communiqué de presse. Il s’agit donc dans ce projet Branco de former des jeunes dans les nouveaux métiers de recyclage des déchets plastiques, de lutter contre la pollution de l’environnement. Il est question de traiter le plastique afin de permettre sa réutilisation palliant ainsi l’utilisation excessive du bois. « Il s’agit de créer une usine pour traiter le plastique et en faire autre chose que du déchet. Avec cette matière on peut faire énormément de choses, notamment des planches qui peuvent être utilisées à l’intérieur comme à l’extérieur des maisons, pour faire des palissades comme n’importe quelle planche en bois », a expliqué Patrick Parmentier, représentant de l’ensemble des investisseurs sénégalais et européens du projet Branco. Financée à hauteur de 130 millions de FCfa, l’usine qui sera mis en fonction le 30 janvier 2025, a une capacité de production d’une tonne par jour avec une ambition d’aller à 300 tonnes.
L’ambassadrice de France au Sénégal a assisté à l’inauguration de l’usine. Christine Fage a souligné le rôle de cette nouvelle usine dans lutte contre la pollution plastique. « L’inauguration de cette usine est une incitation à innover pour que ce défi se transforme en opportunité, à la fois pour protéger l’environnement, former les populations mais aussi pour redorer le blason des filières de recyclage du plastique. L’objectif est de faire en sorte que les jeunes maitrisent ces technologies et puissent transformer ces déchets plastiques en des produits qui seront utilisés et vendables dans la société », a affirmé Mme Fage. Le préfet du département de Saint-Louis a, pour sa part, relevé l’importance de prendre des mesures pour limiter l’impact des déchets plastiques sur l’environnement revenant ainsi sur la loi de 2015 luttant contre les déchets plastiques. Pour Abou Sow, cette usine est une nouvelle étape dans la lutte qui allie plusieurs choses : la formation des jeunes dans les nouveaux métiers de recyclage des déchets plastiques, l’employabilité, entre autres. L’installation de cette micro-usine va générer 12 emplois directs et 60 emplois indirects.
Jeanne SAGNA (Correspondante)