Au total, soixante-dix-neuf femmes issues du delta du Saloum et de la Casamance ont bénéficié du programme de leadership environnemental et d’agentivité climatique offert par la Société de coopération pour le développement international (Socodevi). Hier, à Toubacouta (département de Foundiougne), la structure a organisé une journée d’échanges et de visites de sites avec les bénéficiaires pour consolider cette formation centrée sur le développement personnel, la communication, la prise de parole en public…
FOUNDIOUGNE– À travers son programme dit de leadership environnemental et d’agentivité climatique, la Société de coopération pour le développement international (Socodevi) a offert une formation en compétences interpersonnelles à soixante-dix-neuf femmes du delta du Saloum (Foundiougne) et de la Casamance. Il s’agit ici de les accompagner à mieux comprendre les enjeux du moment et donc d’avoir une influence sur les questions relatives à la gouvernance des ressources naturelles.
Après différentes sessions, quarante d’entre les bénéficiaires, considérées comme les plus distinguées sur les questions de justice climatique au plan national, ont été retenues pour participer à un atelier de mentorat croisé. Hier, c’était le moment de marquer et de célébrer cette dynamique à Toubacouta en présence d’une mentore nationale et de deux autres venant du Québec. Comme l’a précisé Mame Bineta Fall, conseillère régionale en égalité des genres au bureau de Socodevi/Sénégal, “on a regroupé des femmes issues de la Casamance et du delta du Saloum ainsi que d’autres venant du Québec et des institutions membres de la Socodevi pour consolider la formation initiale”.
Après un an et demi de renforcements de capacités sur les outils pratiques de leadership environnemental, les techniques de plaidoyer et de négociation, le développement personnel, la communication et la prise de parole en public, les bénéficiaires ont unanimement salué l’action de la Socodevi. “C’est une formation très importante pour nous car elle nous permet désormais de parler en public, de savoir comment communiquer, négocier…”, a laissé entendre Awa Bâ, femme transformaterice, native de Palmarin, dans le département de Fatick.
De l’avis de Mame Bineta Fall, ces femmes ont leur place dans les instances décisionnelles. D’où la nécessité de les accompagner et de les former. “Elles sont les gardiennes des ressources naturelles, c’est donc normal qu’elles aient leur mot à dire”, estime-t-elle.
Mieux, la rencontre de Toubacouta a été aussi l’occasion de promouvoir l’autonomisation des femmes, le renforcement de leur pouvoir d’achat, de leurs capacités d’influence au sein des instances de décision des ressources naturelles.
À en croire Mme Fall, une formation avec une autre cohorte de femmes est prévue en janvier 2026. Ce, pour poursuivre l’objectif fixé qui est de former cent femmes.
El hadji Fodé SARR (Correspondant)


