Ce lundi à New York, le Président Bassirou Diomaye Faye n’a pas seulement pris la parole. Il a pris position. Et il l’a fait avec une clarté, une force et une gravité qui ont marqué les esprits bien au-delà des murs de l’Assemblée générale des Nations unies.
À la tribune, c’est un chef d’État conscient du poids de ses mots qui a dénoncé sans ambiguïté la tragédie en cours en Palestine. Sans détour, il a appelé à « l’arrêt immédiat des bombardements à Gaza » et exigé « la fin de l’occupation ». Une voix africaine, ferme, déterminée, venue rappeler au monde que la justice internationale ne peut être à géométrie variable.
« Devant tant d’inhumanité, se taire, ne pas agir, n’est pas une option, ce serait une complicité passive », a-t-il déclaré. En une phrase, le chef de l’État sénégalais a interpellé la conscience du monde. Il a brisé le silence diplomatique qui entoure trop souvent la souffrance palestinienne.
Ce discours s’inscrit dans la droite ligne de la tradition diplomatique sénégalaise : une fidélité constante à la cause palestinienne, fondée sur les principes du droit international et la solidarité des peuples. Mais au-delà de cette continuité, il y avait une intensité nouvelle. Une urgence dans le ton. Une gravité dans le regard.
Bassirou Diomaye Faye a rappelé que la paix ne se décrète pas ; elle se construit sur la justice et la dignité. Il a salué les États qui ont reconnu la Palestine, appelant les autres à leur emboîter le pas. Il a exigé l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire, rappelant que les enfants de Gaza n’ont pas choisi la guerre, mais qu’ils en paient chaque jour le prix.
Dans un monde qui vacille entre indifférence et cynisme, cette parole du Sénégal a eu la force du principe. La force du courage. Elle a résonné comme un rappel : les valeurs fondatrices de l’Onu (paix, justice, dignité humaine) ne sont pas des slogans diplomatiques. Elles doivent être défendues, même quand cela dérange.
Ce moment, sobre et fort, honore le Sénégal. Il témoigne d’un engagement clair, d’une vision du monde où les droits des peuples ne sont ni négociables ni oubliables. Il rappelle surtout que notre pays, petit par la taille, peut être grand par la voix lorsqu’il parle pour la paix, lorsqu’il défend les sans-voix, lorsqu’il incarne cette part d’humanité qu’aucune guerre ne devrait faire taire.
À New York, ce lundi soir, le monde a écouté. Et c’est le Sénégal qui parlait.
Salla GUEYE