Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé le lundi 14 juillet, lors d’une réunion gouvernementale stratégique, la feuille de route de l’Agenda Sénégal 2050.
Une démarche offensive articulée autour de huit grandes mesures visant à accélérer la mise en œuvre des projets structurants, dépoussiérer la bureaucratie, et instaurer une obligation de résultats à tous les niveaux de l’appareil d’État.
En finir avec les lenteurs et lancer les projets
« Il faut en finir avec les blocages administratifs. Aucun obstacle bureaucratique ne doit freiner l’action publique », a martelé Ousmane Sonko en ouverture. Il a ainsi annoncé le déploiement de la gestion digitalisée du courrier dans un délai de trois mois, pour que les dossiers qui traînent ne bloquent plus des projets essentiels.
Dans la même logique, tous les projets déjà financés ou en cours devront être accélérés, sous la supervision directe de la Primature, qui assure un suivi rapproché. Quant aux projets inscrits dans la loi de finances rectificative, ils devront impérativement être lancés dans un délai de 30 jours.
Coordination, suivi, et plan de redressement
Un autre point clé de la feuille de route est la structuration des projets en attente. À cet effet, une task force interministérielle sera mise sur pied, pilotée par la Primature, et regroupant le BOSC, l’APIX, le FONSIS, le DGPPE, l’UNAPPP, la CDC et la Direction générale de la coopération.
Ousmane Sonko a aussi insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance des projets interministériels, avec la Primature comme lieu de coordination centrale. Il exige également que chaque ministère assure un suivi rigoureux des engagements présidentiels et internationaux, avec des rapports trimestriels obligatoires.
Par ailleurs, tous les ministères devront actualiser leur feuille de route d’ici fin juillet, et certains ministères (Transports, Industrie, Justice, Intérieur) sont sommés de présenter des plans détaillés des États généraux avant le 15 août.
Enfin, le chef du gouvernement a annoncé la prochaine présentation d’un plan de redressement national, qui sera d’abord soumis au Conseil des ministres, puis dévoilé publiquement à travers une campagne de vulgarisation nationale.
Une méthode, une exigence, un calendrier
Cette feuille de route incarne la volonté du Premier ministre d’imposer une méthode efficace dans la conduite de l’action publique. Responsabilisation individuelle, rigueur dans le suivi, respect des échéances, numérisation des processus : autant d’exigences désormais au cœur de la politique de mise en œuvre de l’Agenda 2050. « La parole de l’État engage. Il faut la traduire en actes, avec méthode, exigence et efficacité. », a-t-il rappelé à son gouvernement.
C.G. DIOP