Ousmane Sonko est à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des députés. Thierno Alassane Sall en a alors profité pour glisser une question concernant les fonds politiques. Le député de la coalition Senegaal kessé lui a rappelé qu’il avait évoqué la suppression de ces fonds qui seraient illicites. Le Premier ministre a alors apporté sa réplique.
« Je pense que dans les interprétations de l’honorable député Thierno Alassane Sall, il y a beaucoup d’amalgames. Je n’ose pas mettre ça dans la mauvaise foi, mais je pense qu’à un certain niveau, il faut prendre le temps d’aller écouter ce que les gens ont dit et non pas se laisser emballer par les commentaires et les commérages. Je vous dis après que vous avez le temps d’écouter par vous-même. Je n’ai jamais dit que tel fonds était « Haram ». J’ai toujours dit que dans un pays, il faut qu’on soit très clair, dans un pays, avoir des fonds qui sont laissés exclusivement à la discrétion d’un homme, qu’il peut utiliser à sa guise, qu’il peut donner à qui il veut, qu’il peut même mettre dans une pièce, mettre de l’essence et allumer, c’est inadmissible parce que c’est l’impôt des Sénégalais », clarifie d’abord Ousmane Sonko.
« Par contre, dans tous les pays du monde et même dans ceux qu’on appelle les plus grandes démocraties, il y a ce qu’on appelle les fonds secrets qui permettent de régler des situations qu’on ne peut pas afficher publiquement et qui font l’objet d’un encadrement. En étant député ici et en étant dans l’opposition, j’avais fait même des propositions sur cet encadrement-là. Et cela correspond à la vision de Pastef qui sera matérialisée dans la gestion de ces fonds secrets, parce que nous respectons toujours nos engagements. Et nous, au moins, on a pris ces engagements, vous, vous ne les avez jamais pris. Ça veut dire que vous auriez largement joui des fonds politiques, comme vous avez joui du régime de Macky Sall pendant des années sans avoir jamais dénoncé. Et vous ne pouvez pas aujourd’hui donner des leçons », enchaine Ousmane Sonko.