Lors d’une cérémonie solennelle tenue à l’hôtel de ville de Bouaké, en présence du maire Adama Koné, également ministre des Transports de Côte d’Ivoire, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a livré un discours engagé sur la nécessité d’une intégration africaine fondée sur les liens humains et territoriaux.
Saluant l’accueil chaleureux des autorités et des populations de Bouaké, Ousmane Sonko a affirmé que la coopération décentralisée peut être une réponse concrète aux divisions croissantes entre les peuples africains, souvent alimentées par les réseaux sociaux.
« De plus en plus, on observe une forme de déchirement entre nos peuples, visible notamment chez les jeunes. Pour une simple compétition sportive, c’est la guerre mondiale. », indique-t-il.
Il a dénoncé une culture virtuelle de la haine et du mépris, entretenue par l’ignorance mutuelle. « Tant qu’on se méconnaît, on laisse une forte place aux préjugés. Dès qu’on commence à se fréquenter, on se rend compte que nous sommes les mêmes, avec des cultures très proches. », affirme Ousmane Sonko
Selon lui, « le meilleur rempart contre les ruptures entre les États, c’est l’intégration des peuples. Et cette intégration peut être portée par la coopération décentralisée. » Pour le chef du gouvernement, l’intégration ne peut venir uniquement du sommet des États, souvent dépendants de la volonté de quelques dirigeants. Il appelle à une dynamique ascendante, fondée sur les territoires.
De notre envoyé spécial à Bouaké (Côte d’Ivoire), Cheikh Gora DIOP