Un sommet secret à Doha, deux présidents en froid, un émir en arbitre, et, au milieu, Karim Wade, fin diplomate de l’ombre. Voilà que le fils de l’autre se découvre une vocation de faiseur de paix.
On le croyait en embuscade pour une carrière sénégalaise, le voilà globe-trotter entre Kinshasa et Kigali, pressé de jouer les bons offices. L’histoire a tout d’un roman. Félix Tshisekedi et Paul Kagamé, rivaux irréconciliables, se retrouvent sous les lambris qataris, poussés par l’Emir et conseillés – c’est Le Quotidien qui le dit – par Wade-fils lui-même. Son talent ?
Son « entregent », nous souffle-t-on, un carnet d’adresses garni qui ouvre les portes des palais africains et moyen-orientaux. Reste à voir si le cessez-le-feu promis tiendra plus longtemps qu’un mandat présidentiel. Pour l’heure, tout ce petit monde a repris l’avion, l’air grave et la poignée de main historique.
Quant à Karim Wade, il est peut-être déjà reparti en mission. Prochaine escale : Dakar, qui sait ? sidy.diop@lesoleil.sn