Plusieurs partis et mouvements politiques prennent part, ce matin, au Cicad de Diamniadio, au Dialogue national consacré au système politique. C’est le cas de l’Alliance des forces de progrès (Afp), de « Réew mi », du Parti socialiste (PS), du Parti démocratique sénégalais (Pds), du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit), de « Taxawu Senegaal », etc. Chacun, avec ses réserves ou priorités, a déclaré prendre part aux discussions.
À mesure que le Dialogue national sur le système politique approchait, plusieurs partis et mouvements répondaient à l’appel présidentiel. Ainsi, ils ont tous mis en avant, en dépit de quelques réserves, parfois, sur certains points, leur attachement à un dialogue démocratique susceptible de déboucher sur des consensus structurants pour la refondation du modèle sénégalais. Parmi eux, on peut citer, en premier lieu, l’Alliance des forces de progrès (Afp), le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), And Jëf/Pads-Authentique et le mouvement de la Nouvelle responsabilité. Toutes ces formations considèrent « le Dialogue comme consubstantiel à tout processus démocratique » et ont donné leur accord au nom de « l’intérêt national ». L’Afp a considéré qu’il serait important de dialoguer vu le « contexte économique et social difficile ».
And/Jef-A, dans une déclaration publiée après une réunion de son secrétariat exécutif tenue le 21 mai, se dit prêt à prendre part aux concertations en « s’appuyant sur les conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions ». Pour cette formation, le dialogue est un processus continu, qu’il ne faut jamais négliger : « Un dialogue n’est jamais de trop », rappelle son communiqué. « Pour une refondation nationale » De son côté, le Pit manifeste un « esprit de responsabilité nationale ». Lors de son bureau politique du 18 mai, il a exprimé des réserves sur l’« opacité de l’organisation » et le « manque de clarté » sur le format de la prise en charge des conclusions. Mais il s’est dit prêt à participer au Dialogue au nom de l’« intérêt général ». Quant au mouvement Nouvelle Responsabilité (Nr) de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ, il a choisi de se joindre aux concertations après « mûre réflexion ». Selon son communiqué, la participation du Nr s’inscrit dans une logique « critique et constructive », face à un contexte national qu’il qualifie de préoccupant.
Dans la foulée, plusieurs autres partis et mouvements politiques ont manifesté leur intention de participer aux débats d’aujourd’hui qui se déroulent jusqu’au 4 juin, en avançant des raisons similaires. C’est le cas de l’Alternative pour la relève citoyenne (Arc) de Anta Babacar Ngom, du mouvement national And Liggey Senegaal ak Racine (Alsar), la Marche des Territoires/Andu Nawlé de Maguette Sène, l’Union pour le développement du Sénégal/Authentique (Uds/A). Moins enthousiaste toutefois, le Rassemblement des travailleurs africains – Senegaal/ Pencco Réew (Rta-S) a rappelé son attachement à la tradition républicaine du dialogue pour justifier sa participation. Il insiste, toutefois, sur la nécessité d’élargir les thématiques abordées afin d’éviter « la réduction du cadre du Dialogue autour de la seule question électorale ».
L’adhésion au Dialogue a cependant été moins spontanée pour le Parti socialiste (PS), le Parti démocratique sénégalais (Pds), le « Réew mi » d’Idrissa Seck et Taxawu Senegaal de Khalifa Sall. Ces formations ont attendu quasiment moins de trois jours du début du dialogue pour manifester leur volonté de participer. À l’instar des autres, elles disent aussi vouloir participer pour refonder le modèle démocratique sénégalais.
Souleymane WANE