La plateforme numérique « Jubbanti » a été lancée le 9 mai 2025. Elle est destinée à favoriser une participation large et inclusive à la journée du dialogue national sur le système politique, prévue ce 28 mai prochain.
« La plateforme Jubbanti s’inscrit dans un esprit de co-construction et d’inclusion. C’est un espace d’expression et de réflexion, accessible à toutes et à tous, sans distinction d’origine, de statut ou de localisation. Elle est l’interface numérique d’une volonté politique : faire du citoyen non plus un simple observateur du jeu institutionnel, mais un acteur incontournable de sa refondation », a déclaré le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, tout en appelant les Sénégalais à s’approprier le dialogue.
Cheikh Guèye, facilitateur de ces concertations, a abondé dans le même sens à l’occasion du lancement de la plateforme. À l’en croire, Jubbanti n’est pas un simple outil : c’est une promesse de transparence, une promesse d’inclusion, de participation et d’appropriation du processus du dialogue. « Ce dialogue ne sera pas confiné dans les salles fermées de la République. Grâce à Jubbanti, la parole des citoyens sera collectée, analysée et intégrée dans les décisions finales », a souligné Dr Cheikh Guèye.
La plateforme a été entièrement repensée pour offrir à chaque Sénégalais, y compris ceux de la diaspora, un accès effectif aux débats et aux contributions. Depuis son lancement, elle a enregistré plus de 8 000 contributions. À travers des questions liées au suivi des propositions, à la démocratie, à la liberté et aux droits humains, au processus électoral, aux réformes institutionnelles et à la gestion des élections, le citoyen peut donner son avis, même sous couvert de l’anonymat.
Chaque jour, des équipes dédiées sont mobilisées pour récupérer et traiter ces contributions, dans un souci de transparence et de représentativité. Objectif : que chaque voix compte, y compris celles des jeunes, des femmes, de la diaspora et des zones les plus reculées.
Avec cette approche, les organisateurs du dialogue veulent envoyer un signal fort : la refondation du système politique sénégalais ne peut se faire sans ses citoyens. C’est une nouvelle étape vers une démocratie plus vivante, plus ouverte et plus connectée aux réalités du terrain.
A. NDIAYE