Pour mettre fin à la série d’effondrements de bâtiments, le directeur général de la Construction et de l’habitat, Moussa Tine, a appelé les acteurs à leur responsabilité.
Le directeur général de la Construction et de l’Habitat au ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a appelé les acteurs à mettre fin à l’hécatombe des effondrements de bâtiments qui frappent nos villes. «Nous vous appelons aussi à la responsabilité. Trop de chantiers échappent au contrôle, trop de constructions s’élèvent en dehors de tout cadre technique, trop de vies sont perdues pour un béton mal dosé ou une fondation bâclée», s’est indigné Moussa Tine qui s’exprimait, hier jeudi 03 juillet 2025, au lancement des préparatifs de la Nuit du bâtiment couplé au Forum de l’innovation et de l’investissement à l’ère du numérique dans le secteur de la construction (Fiisec), prévu du 7 au 9 novembre 2025. «Nous disons stop. Et nous agissons», a-t-il promis.
Pour lui, le nouveau Code de la Construction doit servir de boussole aux acteurs. À ce titre, les missions de l’Inspection générale des bâtiments seront renforcées et les sanctions seront appliquées. Mieux, selon M. Tine, l’État va lancer une campagne nationale de certification des matériaux, et de formation des artisans et des maîtres d’œuvre», car, a-t-il dit, décidé à montrer la voie à travers le programme «État Bâtisseur». Pour cela, a-t-il ajouté, il va construire des «logements exemplaires», encadrer les acteurs, soutenir les filières locales et imposer «une nouvelle culture de la qualité, de la transparence et de la souveraineté».
«Nous voulons un bâtiment sénégalais fiable, solide, écologique, territorialisé. Nous voulons une ville inclusive, où les coopératives, les collectivités territoriales, la diaspora ont toute leur place», a insisté le directeur général de la Construction et de l’habitat. Il a invité chaque acteur «à s’approprier cette vision, à devenir acteur de ce changement, et à faire de l’éco-innovation non pas un concept, mais un réflexe, une norme, une culture».
Souleymane Diam SY