Le ministère de l’Intérieur a annoncé ce vendredi l’interpellation de 620 étrangers en situation irrégulière, à l’issue d’une vaste opération de contrôle menée les mercredi 18 et jeudi 19 juin dans 780 gares et à bord de 1090 trains à travers le territoire national.
Mobilisant 4064 agents – policiers, gendarmes, douaniers et militaires –, ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’un renforcement du contrôle aux frontières intérieures, notamment dans les axes reliant la France à ses voisins européens et aux grandes métropoles du pays. Une note ministérielle, adressée aux préfets et consultée par l’AFP, précisait les modalités de cette intensification des vérifications.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a salué l’efficacité du dispositif, affirmant avoir « réintroduit de façon beaucoup plus serrée » les contrôles aux frontières, grâce à une « force frontière » dédiée.
Toutefois, l’opération suscite une vive controverse. Plusieurs syndicats et le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ont dénoncé « une opération xénophobe », estimant qu’elle stigmatise les personnes les plus précaires.
Selon Le Figaro, une opération similaire avait conduit à 750 interpellations les 20 et 21 mai derniers. Le ministère de l’Intérieur prévoit de pérenniser ces contrôles renforcés dans le cadre de sa politique migratoire.