Dans la commune de Fatick, les espaces publics racontent une histoire, relatent plus ou moins les faits d’hommes et offrent des récits alléchants. Même si certaines se trouvent, aujourd’hui, dans une véritable décrépitude, ces rues recèlent encore l’âme vivante de la ville. C’est l’exemple de la rue Wal Paar Ndiaye. Ce dernier est considéré par beaucoup comme le fondateur de Fatick.
D’ailleurs, son patronyme, Ndiaye, rappelle le très célèbre quartier traditionnel de Ndiandiaye. La ville a aussi honoré de grands hommes de l’histoire. C’est le cas de la rue Souleymane Bournel Diouf, notable et dignitaire ayant vécu à l’époque coloniale. D’autres parrains de rues existent également : Makhary Diattara, Alioune Badara Mbengue, etc. Le dernier nommé fut ministre sous le régime du président Léopold Sédar Senghor. Au-delà de ces rues, certains établissements scolaires rappellent encore des personnages historiques. Exemple : le lycée Coumba Ndoffène Diouf dont le parrain fut un roi du Sine. Un peu à l’écart, se trouve le Cem Khar Ndoffène Diouf, homme politique et bras droit du président Léopold Sédar Senghor. Aujourd’hui, la détérioration de certaines de ces rues attriste Maguette Guèye, un notable de la ville.
« On se souvient encore de ces rues et de leur histoire. Malheureusement, il y en a qui sont abîmées », regrette le vieil homme. À partir du rond-point situé à la gare routière de Fatick, une grande voie s’étend sur environ un kilomètre, allant jusqu’à l’actuel emplacement de la mairie. C’est sans doute l’infrastructure qui fait le charme de la ville. Boulevard Macky Sall C’est le célèbre boulevard Macky Sall. En plus du transport, cette route, garnie de bancs publics sur ses abords, sert aussi de passe-temps à la population. La nuit, cette place est prise d’assaut, certains pour la promenade et d’autres s’adonnant à des exercices physiques. L’histoire de cet endroit a tout ce qu’il y a d’alléchant. Tout commence en 2005, alors que le parrain, Macky Sall, est Premier ministre sous le régime du président Abdoulaye Wade. Pour matérialiser son amour profond pour Fatick, il réfléchit donc à la construction de cette voie qui, en quelque sorte, allait embellir la ville.
El hadji Fodé SARR (Correspondant)

