Le mardi 28 janvier 2025, des dégradations ont été découvertes au Tata sénégalais de Chasselay, au nord de Lyon, en France. Le site, créée en hommage aux soldats du 25ᵉ régiment de tirailleurs sénégalais, commémore ceux qui sont tombés ou ont été massacrés par l’armée allemande en juin 1940 dans le secteur de Chasselay.
Plusieurs tags inspirés du vaudou ont été peints sur le mur d’enceinte et sur des tombes, tandis que le drapeau de la nécropole a été volé, selon plusieurs médias de la région Rhône-Alpes. Ces faits, qui semblent avoir eu lieu entre le 25 et le 28 janvier, ont choqué la communauté locale et au-delà.
Des dizaines de plaques de sépultures ont aoinsi été vandalisées dans le Tata sénégalais de Chasselay, situé dans le Rhône.
La nécropole abrite les tombes de 196 soldats. Les autorités locales ont condamné cet acte de profanation et ont annoncé des mesures pour restaurer le site et honorer la mémoire des défunts.
Le massacre de Chasselay reste le plus connu des crimes commis par les troupes du troisième reich contre des soldats africains.
A partir du 19 juin 1940, les soldats allemands vont se livrer à une série d’exécutions sommaire de tirailleurs sénégalais, mais aussi de quelques soldats européens, officiers ou sous-officiers qui, la plupart du temps, tentaient de s’opposer à l’assassinat de leurs hommes faits prisonniers.
Alors que l’armée française est défaite en juin, malgré son statut de ville ouverte qui permet à Lyon d’éviter des combats meurtriers, mais aussi de préserver l’intégrité de ses ponts, les militaires français décident de se battre au nord et au sud de la ville, rapporte un document de TV 5 Monde.
Et parmi les unités engagées sur le terrain, l’on retrouve le 25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.
Le 19 juin 1940, à Chasselay-Montluzin, les troupes allemandes vont rencontrer une résistance inédite. Les officiers français et les tirailleurs sénégalais se constituent finalement prisonniers. Ces hommes, pourtant prisonniers de guerre, sont exécutés par des soldats allemands. Jusqu’à présent, les circonstances précises du massacre de Chasselay étaient plutôt mal connues des spécialistes. Et en l’absence de preuves irréfutables, certains historiens attribuaient cette tuerie à la tristement célèbre division SS-Totenkopf.
Patricia Miralles, ministre fdéléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants des armées, a également vivement réagi : « S’attaquer à nos morts, c’est s’en prendre à la France elle-même.
La profanation du Tata sénégalais de Chasselay est une insulte à notre mémoire et à ceux qui sont tombés pour notre liberté. Nous ne laisserons rien passer. » Elle a considéré que « profaner un tel site, c’est outrager leur sacrifice et bafouer notre histoire commune. L’Office national des combattants et victimes de guerre a déposé plainte. Nous soutiendrons cette démarche sans réserve. Face à ces atteintes à la mémoire de ceux qui sont morts pour notre liberté, nous devons être intransigeants. »
Samboudian KAMARA