Le Médiateur de la République, Demba Kandji a appelé « solennellement » les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) « à inscrire la médiation au cœur de leur stratégie de gouvernance » et « à investir dans la formation de médiateurs qualifiés à promouvoir une culture du dialogue, du compromis et de l’état de droit ». Il a lancé cet appel lors de l’ouverture du quatrième colloque international sur « Religions, droits humains et paix », tenu ce lundi 27 juillet 2025 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cet évènement a été l’occasion de lancer le diplôme universitaire en Médiation, dialogue social et méthodes alternatives de règlement des conflits en Afrique. Une initiative née du partenariat entre l’Université Toulouse 1 Capitole et l’Institut communautaire africain de gestion et d’ingénierie (ICAGI) Université Amadou Makhtar et l’Universitaire Kocc Barma de Saint-Louis.
Pour Demba Kandji, parrain de ce diplôme, ce Master est venu tardivement parce que l’Afrique en a toujours eu besoin. En effet, selon le médiateur de la République, « à l’heure où notre continent est confronté à des crises complexes, la formation qualifiante en médiation devient plus que jamais un impératif stratégique ».
Au-delà de la paix sociale, souligne M. Kandji, « la médiation est un levier de développement économique et de cohésion national ». En dehors des pays membres de l’Uemoa, le magistrat à la retraite invite également les ministères du Sénégal, les institutions publiques du Sénégal à faciliter à leurs agents l’éligibilité aux bourses du programme.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) du Sénégal, Amsatou Sow Sidibé a réaffirmé la disponibilité de l’institution « à accompagner toutes les initiatives visant à promouvoir une paix juste, inclusive et durable fondé sur le respect des droits fondamentaux ».
Fatou SY