À la demande de responsables du PAIGC, un communiqué publié le 29 novembre 2025 alerte la communauté internationale, les organisations régionales et les partenaires démocratiques de la Guinée-Bissau sur « une nouvelle étape alarmante » dans la « dérive institutionnelle en cours ».
Selon le document signé par l’avocat Saïd Larifou, des militaires ont « investi de force, fouillé et placé sous contrôle militaire le siège national du PAIGC », principal parti d’opposition dirigé par Domingos Simões Pereira. Ce bâtiment, situé « sur la Place des Héros Nationaux, au cœur de Bissau », se trouve à proximité immédiate du Palais présidentiel.
« Une violation manifeste de l’État de droit »
Le communiqué dénonce une action menée « en dehors de tout cadre légal » et y voit une « atteinte directe au pluralisme politique » ainsi qu’« une forme d’intimidation grave envers l’un des partis les plus historiques et les plus légitimes du pays ».
Les auteurs soulignent le caractère symbolique du lieu, « intimement lié à la lutte pour l’indépendance et à la construction démocratique du pays ». L’occupation militaire traduirait, selon eux, « la volonté claire de réduire au silence l’opposition », de « criminaliser l’action politique légitime de l’opposition républicaine » et d’« effacer toute contestation de la tentative du coup d’État électoral ».
« Le rétablissement de l’ordre démocratique en jeu »
Le communiqué affirme que la prise de contrôle du siège du parti vise également à empêcher « le rétablissement de l’ordre démocratique et la poursuite du processus électoral en cours ».


